Yvan Fourré, Président de la section porc de la FRSEA de Basse-Normandie
L’acceptabilité de l’élevage porcin dans son environnement en débat ce vendredi au lycée de Thère
Yvan Fourré, Président de la section porc de la FRSEA de Basse-Normandie
A la veille de l’assemblée générale de la FNP, le point sur la situation en production porcine avec Yvan Fourré, président de la section porc de la FRSEA de Basse-Normandie.
Quelle est la situation en production porcine ?
Cela fait 4 ans que nous sommes en crise. Nous avons cru à une sortie il y a trois mois quand les cours sont remontés à 1,50€/kg. Malheureusement, les autres marchés européens n’ont pas suivi et nous sommes retombés à 1,30 €/kg. A ce prix-là, les éleveurs perdent de l’argent parce que le prix de l’aliment, lui, reste élevé. On nous dit que les éléments sont réunis pour une hausse réelle des prix, mais les éleveurs ne peuvent plus attendre.
D’autant que la mise aux normes bien-être des truies gestantes devient urgente…
Absolument. L’échéance est au 31 décembre et la commission européenne a fait savoir à de nombreuses reprises qu’aucun report ne sera toléré. Cette décision est incompréhensible vu le contexte économique. Comment
voulez-vous investir alors que nous n’arrivons pas à joindre les deux bouts ? D’ailleurs, la situation est la même dans les autres pays européens. Il y aura à peine la moitié des élevages aux normes au 31 décembre. Et il y a un fort risque que certains cessent définitivement la production.
Il y a quand même des éleveurs qui y croient. Comment sont traités
les projets actuellement ?
C’est difficile. La production porcine subit les normes environnementales les plus strictes. Du fait des seuils en vigueur, presque tous les projets sont soumis au régime des installations classées avec une enquête publique et des prescriptions réglementaires draconiennes. Et même quand on les respecte, le projet peut être rejeté. C’est pour nous une distorsion de concurrence par rapport à nos collègues allemands, néerlandais ou espagnols.
Néanmoins, vous accueillez le congrès de la FNP dans un lycée agricole. Quel est le message ?
Le message est que nous voulons garder espoir. Le projet du lycée de Thère nous conforte. En créant un nouvel élevage, c’est un outil de formation qui est mis disposition des éleveurs de la région et c’est une bonne chose car nous souhaitons que des jeunes puissent s’installer. Nous avons aussi besoin de main d’œuvre. Nos entreprises recrutent des salariés qui doivent être bien formés. Ce projet du lycée de Thère va dans le bon sens et nous souhaitions le mettre en valeur.
Quel sera le thème principal du débat ?
Ce sera l’acceptabilité de la production porcine dans son environnement. La FNP a décidé d’organiser une table-ronde sur ce thème parce que c’est une préoccupation forte pour notre filière bas-normande. Nous avons besoin d’exercer notre métier mais nous ne sommes pas seuls et nous devons donc tenir compte de notre environnement. Il n’y a pas de raison que l’élevage de porc ne puisse se développer dans notre région. Encore faut-il le faire accepter par la société.
Qui sera autour de la table ?
Nous avons sollicité les responsables environnement de la FNSEA et de la FNP, Pascal Férey et Thierry Coué. Nous avons également souhaité entendre des représentants de la société à travers Jean Bizet, sénateur UMP de la Manche et Jean Gaubert, sénateur PS des Côtes d’Armor. Nous aurons aussi un éclairage sur la manière dont les choses se passent ailleurs en Europe.
Vous attendez beaucoup de monde ?
Le congrès va réunir les délégués de toutes les FDSEA de France et les invités de la FNP : ministères, interprofession, instituts, élus locaux, parlementaires…Nous invitons tous les éleveurs de la région à nous rejoindre au lycée de Thère ce vendredi après-midi.
Cela fait 4 ans que nous sommes en crise. Nous avons cru à une sortie il y a trois mois quand les cours sont remontés à 1,50€/kg. Malheureusement, les autres marchés européens n’ont pas suivi et nous sommes retombés à 1,30 €/kg. A ce prix-là, les éleveurs perdent de l’argent parce que le prix de l’aliment, lui, reste élevé. On nous dit que les éléments sont réunis pour une hausse réelle des prix, mais les éleveurs ne peuvent plus attendre.
D’autant que la mise aux normes bien-être des truies gestantes devient urgente…
Absolument. L’échéance est au 31 décembre et la commission européenne a fait savoir à de nombreuses reprises qu’aucun report ne sera toléré. Cette décision est incompréhensible vu le contexte économique. Comment
voulez-vous investir alors que nous n’arrivons pas à joindre les deux bouts ? D’ailleurs, la situation est la même dans les autres pays européens. Il y aura à peine la moitié des élevages aux normes au 31 décembre. Et il y a un fort risque que certains cessent définitivement la production.
Il y a quand même des éleveurs qui y croient. Comment sont traités
les projets actuellement ?
C’est difficile. La production porcine subit les normes environnementales les plus strictes. Du fait des seuils en vigueur, presque tous les projets sont soumis au régime des installations classées avec une enquête publique et des prescriptions réglementaires draconiennes. Et même quand on les respecte, le projet peut être rejeté. C’est pour nous une distorsion de concurrence par rapport à nos collègues allemands, néerlandais ou espagnols.
Néanmoins, vous accueillez le congrès de la FNP dans un lycée agricole. Quel est le message ?
Le message est que nous voulons garder espoir. Le projet du lycée de Thère nous conforte. En créant un nouvel élevage, c’est un outil de formation qui est mis disposition des éleveurs de la région et c’est une bonne chose car nous souhaitons que des jeunes puissent s’installer. Nous avons aussi besoin de main d’œuvre. Nos entreprises recrutent des salariés qui doivent être bien formés. Ce projet du lycée de Thère va dans le bon sens et nous souhaitions le mettre en valeur.
Quel sera le thème principal du débat ?
Ce sera l’acceptabilité de la production porcine dans son environnement. La FNP a décidé d’organiser une table-ronde sur ce thème parce que c’est une préoccupation forte pour notre filière bas-normande. Nous avons besoin d’exercer notre métier mais nous ne sommes pas seuls et nous devons donc tenir compte de notre environnement. Il n’y a pas de raison que l’élevage de porc ne puisse se développer dans notre région. Encore faut-il le faire accepter par la société.
Qui sera autour de la table ?
Nous avons sollicité les responsables environnement de la FNSEA et de la FNP, Pascal Férey et Thierry Coué. Nous avons également souhaité entendre des représentants de la société à travers Jean Bizet, sénateur UMP de la Manche et Jean Gaubert, sénateur PS des Côtes d’Armor. Nous aurons aussi un éclairage sur la manière dont les choses se passent ailleurs en Europe.
Vous attendez beaucoup de monde ?
Le congrès va réunir les délégués de toutes les FDSEA de France et les invités de la FNP : ministères, interprofession, instituts, élus locaux, parlementaires…Nous invitons tous les éleveurs de la région à nous rejoindre au lycée de Thère ce vendredi après-midi.