Salon des ETA 2021, valorisation du bois
VIDEO. Le bois d’élagage valorisé en plaquettes
Installé à Condé-en-Normandie (14), Tony Soisnard dédie une grande part de son activité à l’entretien des routes et des haies. Depuis quatre ans, il valorise les branches en copeaux.
Installé à Condé-en-Normandie (14), Tony Soisnard dédie une grande part de son activité à l’entretien des routes et des haies. Depuis quatre ans, il valorise les branches en copeaux.
Installé avec son père en 2008, Tony Soisnard conduit l’entreprise en solitaire depuis 2009 à Saint-Pierre-la-Vieille, à Condé-en-Normandie. Parmi ses nombreuses activités, il a poursuivi celle que son père a inaugurée dans les années 1990, l’élagage. Ce dernier signe alors ses premiers contrats avec le Conseil général pour l’entretien des routes. « A l’époque, le bois est découpé sur place, les branches laissées dans le fossé ou dans les talus », retrace Tony Soisnard. Depuis une dizaine d’années, les contrats des collectivités locales, Département, communautés de communes, incluent la récupération du bois coupé : « ils nous emmènent vers des normes plus environnementales qui nous conduisent vers la valorisation du bois ». Aussi, depuis quatre ans, il a trouvé le moyen de le transformer en copeaux, « plaquettes forestières ou Bois-raméal-fragmenté (BRF) », précise-t-il.
1 500 m3 de plaquettes
Avec sept combinés tracteur-épareuse, l’entreprise de Tony Soisnard assure un grand nombre de chantiers. Le débroussaillage des talus se fait toute l’année, l’élagage des routes, en hiver et l’entretien des haies chez les agriculteurs, après la moisson. L’entrepreneur fait venir une déchiqueteuse en mai-juin tous les ans pour broyer le bois et obtient 1 500 m3 de plaquettes. Il les vend en direct aux éleveurs bovins ou équins, qui le substituent à la paille, devenue rare, et aux paysagistes pour lesquels il calibre ses plaquettes, moins grossières que pour les animaux.
Une niche
Pour la partie bois, le rayon d’intervention de l’entreprise est de 50 km. « On va aussi chez des particuliers, souligne Tony Soisnard, la partie évacuation n’est pas facturée puisqu’on la valorise en copeaux ». Toutefois, l’entrepreneur est conscient que « c’est une niche ». Du fait du manque de main d’œuvre, il souhaite maintenir un volume d’activité constant, « en débroussaillage, on a dû refuser des chantiers cette année ». Il sait aussi que l’élagage et le débroussaillage sont conditionnés aux marchés publics, « on ne maîtrise pas tout le processus, les contrats peuvent s’arrêter ». En outre, « il faut aussi trouver des clients, le bois est périssable », les plaquettes se dégradent avec le temps. Son objectif est de créer un nouveau bâtiment pour les conserver plus longtemps. Il permettrait aussi de stocker le matériel et une partie du bois.