Filière équine
Le Cirale dans la course à la performance
A Goustranville (14), ee Centre d’imagerie et de recherche sur les affections locomotrices équines (CIRALE) se développe. Un pôle de médecine sportive vient d’être inauguré. Ces tests de pointe s’adressent aux chevaux de sport.






Tests sur tapis roulant
“On veut proposer un outil qui permette à l’entraîneur ou au vétérinaire de savoir où le cheval en est dans sa préparation physique pour ses efforts au quotidien ou en vue d’une compétition. On offre des données précises à l’entraîneur pour détecter un doute ou le confirmer. Des petits problèmes peuvent vraiment handicaper les chevaux en compétition”, détaille le Docteur Van Erck. “La médecine sportive permet de travailler un cheval en bonne santé. Pour des chevaux qui ont des longues carrières à effectuer, on voit si on n’est pas en train de les surentraîner. Avec la médecine sportive, les diagnostics sont plus précoces”.
L’atelier pathologie locomotrice du Cirale accueille déjà plus de 1 000 cas par an. “En Belgique, la médecine sportive reçoit 300 chevaux par an. On peut en attendre au moins autant en Basse-Normandie, la région de la filière équine en Europe”. Cette nouvelle unité travaille en référé. Les animaux sont envoyés par les vétérinaires. L’unité de médecine sportive établit uniquement des diagnostics. Elle ne traite pas les affections. Le nouveau pôle dispose de matériel “high-tech”. Le tapis roulant atteint les 50 km/h et met le cheval à l’effort. Et là, une multitude de tests est possible. A commencer par la fonction respiratoire, le cheval est muni d’un masque. “Ce type d’appareil a été initialement développé pour diagnostiquer les troubles respiratoires chez l’enfant”.
Un examen pour les cracks
La vidéo-endoscopie visualise ensuite les structures anatomiques internes. Le Cirale pratique aussi l’échocardiographie. Cette technique évalue la morphologie du cœur en mouvement et étudie les flux sanguins. Enfin, l’électrocardiographie enregistre l’activité électrique du cœur et la fréquence cardiaque. Coût du bilan complet : 650 euros. A ce prix, le propriétaire et l’entraîneur peuvent connaître les causes d’une mauvaise performance. Reste à traiter les symptômes, mais pour gagner, on ne compte pas.
L’origine de la médecine sportive équine
Le premier centre a été construit sur l’université de Liège. Cette technique s’est aussi développée à partir de la Suède. Aujourd’hui, des sites de médecine sportive existent en Angleterre ou en Irlande. « Les premiers tapis roulants pour les chevaux ont été mis en place depuis plus de 100 ans. C’était plus pour la recherche sur la locomotion du cheval. C’est ensuite tombé dans les oubliettes. Depuis une trentaine d’années, on a vu un regain d’intérêt pour la médecine sportive du cheval. A partir de là, il a fallu tout explorer », raconte le Docteur Van Erck. Les méthodes se sont inspirées des techniques appliquées à l’homme, « mais sans pouvoir les transposer à 100 %. Le cheval est un athlète tout à fait hors normes ».
Renseignements :
CIRALE IPC La fromagerie 14430 Goustranville
Tel Cirale 02 31 27 85 56
Tel Unité de médecine sportive 02 31 37 57 34
Mail : cirale@vet-alfort.fr