Liniculture
Le lin tient le cap face au blé
Liniculture
La menace d’un recul du lin face à l’envolée des cours du blé était bien réel mais les liniculteurs calvadosiens semblent maintenir leur cap.

La recette 2007 va bénéficier de l’augmentation des sous produits. Les anas sont passés de 35 à 60 e, les étoupes de 20 à 37 ct et les graines de 20 à 40 ct.
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TG
La coopérative Linière du Nord de Caen tient son assemblée générale le 7 mars prochain à Anguerny. Un point d’actualité avec Henri Pomikal, son président.
Après une campagne 2005 au top, comment qualifier le cru 2006 ?
2006, pour laquelle nous avons teillé 1 473 ha, est une année hétérogène. Certains lins sont partis rapidement sur le noir au moment du rouissage à cause de fortes précipitations. Néanmoins, la recette moyenne se situe aux alentours de 1 804 e/ha sans les primes.
Le rendement atteint 7,76 T à 18,6 de richesse, soit 1,443 T de lin teillé à l’hectare.
Comment se sont comportés les cours ?
Grâce à deux années de report, 85 % de la récolte 2006 a profité de l’augmentation consécutive à la mauvaise campagne 2007. Notre prix moyen atteint 1,70 e soit 0,15 de plus que la moyenne FESTAL. Ces bons niveaux s’expliquent aussi par les partenariats que nous avons noué, il y a deux dans, au sein de Linenpartners. Nous commençons à en toucher les dividendes.
Par contre, le cru 2007 est plus inquiétant ?
Il n’est pas très bon mais la recette 2007 va bénéficier de l’augmentation des sous produits. Les anas sont passés de 35 à 60 e, les étoupes de 20 à 37 ct et les graines de 20 à 40 ct. Côté rendement, sur les 120 ha teillés à ce jour, il serait de l’ordre de 8 T/ha (12 à 13 balles/ha) à 15,50 de richesse.
Vous aviez exprimé, il y a quelques mois, votre crainte de voir des liniculteurs succomber aux sirènes des cours du blé. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Au niveau des emblavements, ce devrait être le statu-quo en 2008. Nos coopérateurs savent faire leur compte et ont de la mémoire.
Sur 7 ans lissés, la recette moyenne s’établit à 2 574 e/ha (primes comprises) avec un record à 3 829 e/ha pour 2006. Alors, même s’il y a concurrence avec le blé, le lin a toujours sa place dans l’assolement. Une place économique, qui varie en fonction des cours du blé, mais aussi une place agronomique puisque le lin constitue un très bon précédent.
Mais pour ces emblavements 2008, on évoque une pénurie de semences ?
Le problème n’est pas tant quantitatif. Il est plus qualitatif par rapport à la disponibilité de variétés nouvelles comme Mélina et Drakar. La Seine-Maritime, qui multiplie près de 60 % des semences de lin dont ces nouveautés, a traversé de grosses turbulences au moment de la récolte l’an dernier. L’offre est donc moins abondante.
Rappelons cependant que grâce à la CUMA Ecapsulage et à nos partenariats avec les coopératives AGRIAL et Creully, nous multiplions sur notre territoire près de 80 % de nos besoins.
Th. Guillemot
Après une campagne 2005 au top, comment qualifier le cru 2006 ?
2006, pour laquelle nous avons teillé 1 473 ha, est une année hétérogène. Certains lins sont partis rapidement sur le noir au moment du rouissage à cause de fortes précipitations. Néanmoins, la recette moyenne se situe aux alentours de 1 804 e/ha sans les primes.
Le rendement atteint 7,76 T à 18,6 de richesse, soit 1,443 T de lin teillé à l’hectare.
Comment se sont comportés les cours ?
Grâce à deux années de report, 85 % de la récolte 2006 a profité de l’augmentation consécutive à la mauvaise campagne 2007. Notre prix moyen atteint 1,70 e soit 0,15 de plus que la moyenne FESTAL. Ces bons niveaux s’expliquent aussi par les partenariats que nous avons noué, il y a deux dans, au sein de Linenpartners. Nous commençons à en toucher les dividendes.
Par contre, le cru 2007 est plus inquiétant ?
Il n’est pas très bon mais la recette 2007 va bénéficier de l’augmentation des sous produits. Les anas sont passés de 35 à 60 e, les étoupes de 20 à 37 ct et les graines de 20 à 40 ct. Côté rendement, sur les 120 ha teillés à ce jour, il serait de l’ordre de 8 T/ha (12 à 13 balles/ha) à 15,50 de richesse.
Vous aviez exprimé, il y a quelques mois, votre crainte de voir des liniculteurs succomber aux sirènes des cours du blé. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Au niveau des emblavements, ce devrait être le statu-quo en 2008. Nos coopérateurs savent faire leur compte et ont de la mémoire.
Sur 7 ans lissés, la recette moyenne s’établit à 2 574 e/ha (primes comprises) avec un record à 3 829 e/ha pour 2006. Alors, même s’il y a concurrence avec le blé, le lin a toujours sa place dans l’assolement. Une place économique, qui varie en fonction des cours du blé, mais aussi une place agronomique puisque le lin constitue un très bon précédent.
Mais pour ces emblavements 2008, on évoque une pénurie de semences ?
Le problème n’est pas tant quantitatif. Il est plus qualitatif par rapport à la disponibilité de variétés nouvelles comme Mélina et Drakar. La Seine-Maritime, qui multiplie près de 60 % des semences de lin dont ces nouveautés, a traversé de grosses turbulences au moment de la récolte l’an dernier. L’offre est donc moins abondante.
Rappelons cependant que grâce à la CUMA Ecapsulage et à nos partenariats avec les coopératives AGRIAL et Creully, nous multiplions sur notre territoire près de 80 % de nos besoins.
Th. Guillemot
Les 13 et 15 juin : “Au-delà des champs”
• Opération “Portes ouvertes” les 13 (pour les groupes) et 15 juin (en famille) pour quelques outils agricoles du nord de Caen. Initiée par la coopérative de Villons-les-Buissons, cette opération fédère également les coopératives de Creully et AGRIAL, le silo portuaire accompagnés de plusieurs agriculteurs à titre privé autour de la cidriculture, des endives ou bien encore des fleurs. Mise en musique par la Chambre d’agriculture et soutenue par la FDSEA, cette opération répond à un slogan évocateur : “Au-delà des champs”. A suivre dans une de nos prochaines éditions !