Le logiciel, pivot de la nouvelle organisation du GAEC
Bruno Salanon, dans l’Orne, vient d’informatiser son cahier de cultures avec “Mes p@rcelles”. L’enjeu ? La maîtrise de l’atelier cultures, en prévision du départ de deux associés en avril 2015.

30 avril 2015. Pour le GAEC des Maugeries, à Saint-Martin-des-Landes, près de Carrouges dans l’Orne, cette date marquera le départ à la retraite de deux des quatre associés. Resteront Bruno et Florence Salanon. Le couple embauchera un salarié, mais Bruno est bien conscient du vide que le départ des jeunes retraités laissera sur l’exploitation, notamment pour la gestion des cultures. “Dans notre organisation, je ne m’occupais pas du tout des grandes cultures. Aujourd’hui, il faut que je m’y intéresse de plus près et c’est dans cette logique que j’ai adopté l’outil Mes p@rcelles, il y a tout juste un mois”, détaillait Bruno, jeudi 11 décembre sur son exploitation, alors qu’il recevait de la part de la Chambre d’agriculture de l’Orne, un smartphone tactile Quechua gagné lors d’un tirage au sort au Space, en septembre dernier, sur le stand Mes P@rcelles des chambres d’agriculture de Normandie. Avec 3 000 adhérents, la Normandie est la région où le logiciel rencontre le plus de succès.
Adopter la même rigueur
“J’étais déjà habitué à utiliser le logiciel SYNel pour la gestion de mon troupeau, et je pense que je devrais vite m’approprier l’outil consacré aux cultures. Il faudra que j’adopte la même rigueur dans l’enregistrement des pratiques culturales. C’est sensationnel en comparaison du papier. Cela me sera une aide précieuse pour l’établissement des plans de fumure, les traitements phytosanitaires, le calcul prévisionnel des coûts de production et des marges, et même la déclaration PAC”.
Un système sécurisant
“Avec une réglementation de plus en plus complexe et exigeante, s’équiper avec des solutions telles que celle-ci est devenu une sécurité presque indispensable pour les agriculteurs. Nous le voyons bien avec la mise en application du 5e programme d’action de la directive nitrates qui a beaucoup de mal à passer sur le terrain”, complète Jean-Louis Belloche, président de la Chambre d’agriculture. Avec le papier, c’est devenu très difficile d’être dans les clous. Mes p@rcelles est une solution 100 % web, qui prend en compte très rapidement les évolutions réglementaires”. “C’est aussi une autre façon d’aborder les missions de conseil. Le conseiller agricole peut faire un premier diagnostic à distance et être plus efficace”, observe Jean Vigué, directeur adjoint de la Chambre d’agriculture de l’Orne.
Fini la double saisie
Lors de son passage sur le stand Mes p@rcelles au Space en septembre dernier, Bruno a déposé -sans trop y croire, “car on ne gagne jamais”, un bulletin de participation au tirage au sort organisé par les Chambres d’agriculture de Normandie. Bingo pour Bruno qui dégote ainsi un téléphone tactile. “Avec cela, je vais pouvoir remplir les opérations culturales en contexte et il n’y aura plus de double saisie”, anticipe Bruno Salanon. Mes p@rcelles est en effet doté d’une application “touch” pour téléphones portables et tablette qui permet la portabilité de l’outil.
“Le logiciel permet d’enregistrer tous les travaux des champs, y compris les interventions sur les prairies, qui font partie intégrante de l’assolement”, assure Jean Vigué.
Les ETA aussi
En 2015, Mes p@rcelles va se doter d’un outil complémentaire dédié aux entrepreneurs de travaux agricoles. “Cela permettra aux agriculteurs de rapatrier les opérations culturales réalisées par leur entrepreneur, se félicite Jean Vigué. Avec la réglementation de plus en plus contraignante, de nombreux agriculteurs délèguent les applications phytosanitaires notamment”.