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Bovins croissance
Le poids du succès !

Pour son assemblée générale, le syndicat a choisi l’exploitation de Joël Guérard, installé à Parfouru l’Eclin. L’éleveur bénéficie des conseils de Bovins croissance depuis 10 ans. Après pesée, les résultats sont visiblement à la clé.

Joël Guérard élève 50 vaches allaitantes à Parfouru l’Eclin. L’éleveur est aussi entrepreneur de travaux agricoles. Ses limousines côtoient donc ensileuses et autres matériels sur l’exploitation. “J’aime l’élevage. J’ai débuté depuis plus de vingt ans avec deux ou trois animaux. J’ai ensuite développé cette activité avec l’achat de 11 génisses limousines inscrites. Et j’ai adhéré à Bovins croissance. Je ne souhaitais pas investir davantage dans l’Entreprise de travaux agricoles”, explique Joël Guérard. Deux maîtres mots : plaisir et rentabilité. C’est là qu’intervient Bovins croissance.

+ 118 euros par veau
Le partenariat se traduit sur le bilan comptable de l’éleveur. “Les dix années de collaboration avec Bovins croissance aboutissent à une augmentation de produit de 118 euros par veau. Les animaux s’engraissent plus vite. Aujourd’hui, cet élevage a de nombreuses qualités : des vêlages faciles et de bonnes qualités maternelles. Les veaux ont juste un petit complément à hauteur d’un kilo par animal. Désormais, nous travaillons beaucoup sur la fertilité, le tri des animaux, le choix des reproducteurs. Joël Guérard réforme chaque année 25 % de ses vaches”, souligne Pascal Sauget, conseiller spécialisé vaches allaitantes de Bovins croissance. Lors du bilan des ventes, les progrès sont nets. Entre 2003 et 2007, les génisses viandes sont passées de 417 à 429 kg et les vaches de réformes de 397 à 405 kg. Les jeunes bovins atteignent les 480 kg à 19 mois contre 21 mois quatre ans plus tôt. Joël Guérard a également vendu ses taureaux reproducteurs 1550 euros en moyenne contre 1210 euros en 2007.Particularité de l’élevage : l’organisation du travail. Joël Guérard gère 90 bovins dont 50 mères seul. “Tout a été raisonné par rapport à la facilité de travail. Il s’occupe déjà d’une entreprise de travaux agricoles. Il n’a pas de temps à perdre. L’éleveur a réfléchi sa manutention. Je vois rarement des systèmes identiques”. Au milieu de ses chantiers d’ensilage, de moisson ou de fenaison, l’entrepreneur consacre 2 h 30 par jour à ses animaux. “J’y passe 1 h 30 le matin et une petite heure le soir. L’élevage doit pour moi rester un plaisir. Je peux soigner mes bêtes avec mes chaussures du dimanche. Je ne voulais pas travailler en bottes !”, s’amuse Joël Guérard.

Des chaînes pour le râtelier
Première astuce peu commune : ses cornadis s’ouvrent. “Si j’ai besoin de manipuler un lot, je le sors par l’avant directement dans mon couloir”. Ses râteliers ont aussi été pensés. “Les chaînes m’évitent d’aller remuer le foin. C’est la bête qui donne un coup de tête lorsqu’elle en a besoin. De plus, le râtelier s’ouvre vers l’avant, côté couloir. Il peut être rempli facilement avec un tracteur. Je disposais de prototypes. Le fabricant a ensuite déposé un brevet”.  Dernière idée : son couloir de contention est installé à l’intérieur du bâtiment. “Je limite les mouvements et je travaille par tous les temps, notamment pour peser mes animaux”. Un avantage non négligeable ! Car selon l’éleveur, “la pesée est la clé de la réussite. Il faut peser pour évoluer !
V.M.

 Assemblée générale

Une évolution positive
des effectifs

Bovins Croissance compte 184 adhérents. Ils étaient 24 en 1994 et 136 en 2001. “Les finances s’améliorent. Mais, nous sommes toujours soutenus par le Contrôle laitier”, note Jean-Noël Quaghebeur, président de la section Bovins croissance. “Le Contrôle laitier a souhaité relancer Bovins croissance. Nous savions qu’il faudrait le soutenir. On souhaite que ce groupement aille à l’équilibre. Ce serait logique”, indique Frédéric David, président du Contrôle laitier du Calvados.
Bovins croissance suit actuellement 4500 vaches allaitantes, sur les 57 000 du département. “La moitié d’entre-elles sont en race pure. Le potentiel est là. Le VA0 est un tremplin. Avec ce service, nous n’effectuons que la filiation”, insiste Jean-Noël Quaghebeur. Cependant, le nombre d’adhérents n’est pas un objectif en soi. “Un éleveur qui travaille avec nous doit surtout en tirer un bénéfice et progresser. Depuis une dizaine d’années, tous les agriculteurs passés en race pure et suivis par Bovins croissance ont eu des résultats”.

V.M.
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