Salon international de l'agriculture 2024
[LE PORTRAIT] Yann Le Gall : "J'apprécie la finesse du métier"
Boucher à La-Ferté-en-Ouche, dans l'Orne, Yann Le Gall, 23 ans, a participé au concours de boucherie interrégion lors du Salon international de l'agriculture à Paris, lundi 26 février 2024. Il était en compagnie de Mélissandre Lehoulle et Quentin Dauplet, apprentis bouchers Eurois.
Boucher à La-Ferté-en-Ouche, dans l'Orne, Yann Le Gall, 23 ans, a participé au concours de boucherie interrégion lors du Salon international de l'agriculture à Paris, lundi 26 février 2024. Il était en compagnie de Mélissandre Lehoulle et Quentin Dauplet, apprentis bouchers Eurois.
"Un jour, étant enfant, je suis rentré dans une boucherie, j'ai vu le travail que c'était, la finesse de la découpe. J'ai tout de suite su que c'était mon futur métier." Les années ont passé et voilà Yann Le Gall, 23 ans, salarié de la Boucherie Rouvrais, à La Ferté-en-Ouche, après un CAP et un BP boucherie. Depuis 2016, il se plaît chez son patron Mathieu Rouvrais. Leur point en commun ? Ils ont quitté l'Eure pour s'installer dans le Pays d'Ouche ornais.
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Les concours, il les connaît pour avoir participé aux Olympiades et au concours du meilleur boucher. En revanche, l'interrégional, au Salon de l'agriculture à Paris, c'est une première pour lui ! Pas de panique, il est bien entouré. Mélissandre Lehoulle, apprentie bouchère à Évreux, en est à sa deuxième participation. Ils font équipe avec Quentin Dauplet, apprenti à Heudebouville, et lui, médaillé d'or régional de la Compétition des métiers. Une belle compétition, "jugée par les meilleurs ouvriers de France ! Ce n'est pas rien", se réjouit Yann Le Galle. Pendant quatre heures, ils ont affronté, sur le ring porcin, onze autres équipes. "La seule chose que j'appréhendais, c'était le bruit." Des milliers de personnes déambulent chaque jour dans ce Hall 1, où tous les professionnels de la filière élevage se retrouvent. "La boucherie, c'est malgré tout un travail de finesse, que j'apprécie particulièrement", confit Yann Le Gall, boucher.
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Peu importe, la passion de la découpe prend le dessus. Chacun sa tâche - les compères se sont entraînés plusieurs fois avant l'épreuve et se connaissaient bien, de par leur formation commune au CFA du Val-de-Reuil, dans l'Eure - et Yann se concentre sur la découpe de l'agneau. "La partie du désossage est délicate et c'est ce que j'aime, il faut de la patience. C'est agréable d'avoir un os bien blanc, bien nettoyé, précise le challenger. "C'est quelqu'un qui travaille très bien, très dur. Ça fait plaisir de le voir évoluer", partage Mathieu Rouvrais, lui-même grand compétiteur, présent pour soutenir son ouvrier lors du concours interrégional, dont le thème était Paris 2024. "Il a fallu imaginer un support à cette effigie."
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