Lors de la section bio de la FDSEA 14
Le président de la section AB de la FNSEA vient dans le Calvados
Etienne Gangneron est installé en bio dans le Cher (18). Aussi vice-président de la FNSEA, il sera présent mercredi 3 novembre 2021 lors de la section bio de la FDSEA 14. Le président local, Christophe Mouchel, invite tous ceux qui s’intéressent à l’AB.
Etienne Gangneron est installé en bio dans le Cher (18). Aussi vice-président de la FNSEA, il sera présent mercredi 3 novembre 2021 lors de la section bio de la FDSEA 14. Le président local, Christophe Mouchel, invite tous ceux qui s’intéressent à l’AB.
Je suis installé en polycultures élevage de Charolaises dans le Cher. Je suis passé en agriculteur biologique il y a vingt-cinq ans. Nous sortions de la deuxième crise de la vache folle, je voulais aller vers un signe de qualité avec un maximum de traçabilité. L’AB correspondait à mes souhaits et est reconnue par le consommateur. On peut aussi dire que je n’avais pas d’appétence forcenée pour les produits phytosanitaires. Et il y avait aussi le challenge agronomique de travailler un système avec moins d’intrants, d’aller encore plus loin vers l’autonomie.
Quand j’ai fait mes deux années de conversion, il n’y avait quasiment pas de débouché en viande bovine bio, quasiment pas d’aide à la conversion. Le démarrage était compliqué, il a fallu se battre. Nous avons créé notre filière et nos débouchés. Aujourd’hui, c’est plus simple, car le ministère de l’Agriculture s’engage fortement en faveur de la conversion en agriculture biologique.
Les aides au maintien sont passées aux Régions depuis 2017. Elles sont très inéquitables, car 50% des Régions ne les versent plus. La FNSEA plaide en faveur du crédit d’impôt. Nous voulons que, dans le projet de loi finances de 2022, il passe de 3 500 à 5 000€. Le crédit d’impôt fonctionne si vous avez 40 % des surfaces en AB, il est net de taxes et s’affranchit du respect des règles de la PAC. Si vous payez des impôts, la somme est déduite. Si vous n’en payez pas, on vous verse de l’argent.
La PAC, sa mise en œuvre dans le plan stratégique national, les aides à la conversion. J’aimerais aussi aborder le sujet du développement des filières, le problème de la crise du lait et des œufs. Le bio a besoin de recherche et d’innovation pour développer les outils alternatifs : biocontrôle, recherches variétales, etc. À la FNSEA, nous voulons développer une agriculture biologique qui produit avec des moyens techniques renouvelés.
Ça va être compliqué, il faut un accompagnement des filières qui valorisent les produits bio. Nous n’avons jamais atteint les objectifs qui étaient fixés lors des précédentes PAC. J’espère que nous ferons mieux cette fois-ci.
tél. : 06 86 26 81 77.