Les agriculteurs crient au secours
Alors que la vache verte est arrivée à Alençon le 17 juillet dernier, une centaine d’éleveurs, responsables agricoles régionaux et nationaux était réunie pour dénoncer leur ras-le-bol face à une agriculture en détresse.
C’est dans une ambiance bonne enfant, respectueuse des biens et des personnes qu’une centaine d’éleveurs s’était donné rendez-vous à la préfecture d’Alençon, montrant leur unité dans leur combat. En effet, les représentants des Chambres d’agriculture de l’Orne, mais aussi de Normandie étaient présents, des responsables régionaux et nationaux des différentes filières. “On a toujours travaillé ensemble” affirme Anne-Marie Denis, présidente de la FDSEA de l’Orne. Et elle compte bien continuer d’autant plus au cours de cette période difficile. Alors, ce ven-dredi soir, le ras-le-bol était palpable. Tour à tour, les responsables régionaux et nationaux se sont exprimés sur la situation. “Je crie au secours” lâche Anne-Marie Denis. “L’agriculture est en détresse. Le président du Crédit agricole que j’ai eu au téléphone se dit extrêmement inquiet. Il y a des mesures d’urgence à prendre”.
Dans les rangs, se trouvaient les sénateurs, Jean-Claude Lenoir et Nathalie Goulet, ainsi que Jérôme Nury, conseiller départemental en charge de l’agriculture au département.
Chacun a pu s’exprimer tout au long de la soirée. Au total, plus d’une heure trente de discours.
Jean Turmel, président de la section lait FRSEA BN
-Régler la crise avant le mois d’août
On fait notre travail du mieux possible. Il faut le dire. Il est intolérable que les entreprises se livrent une telle concurrence sur notre dos. L’action syndicale doit continuer, le combat n’est pas fini
mais cela doit être réglé avec le mois d’août. Ce serait dommage dans notre région
de ne pas pouvoir se développer alors qu’on a tous les ingrédients pour le faire.
Pascal Clément, secrétaire général de la FNPL
-Il y a des marges à gratter
Notre élevage est mis à mal. Pourtant, nous avons fait de gros efforts. La situation n’est pas tenable durablement. On attendait tous une reprise des marchés. Elle n’a pas lieu. Pour la FNPL, il faut revaloriser le prix du lait rapidement. Il faut 340 €/1 000 l dès juillet. Nous sommes persuadés
qu’il y a des marges à gratter chez les transformateurs et distributeurs.