Aller au contenu principal

Machinisme
Les CUMA investissent

En 2012, le montant d’investissement des CUMA a atteint un niveau record. Ce montant a progressé de 27 % en deux ans pour atteindre 23,7 millions d’euros dans la région. Ce résultat confirme la vitalité du système coopératif, avec de nouveaux groupes formés autour des désileuses.

© VM
16ensileuses, 5 moissonneuses batteuses, 19 tracteurs, 13 télescopiques, 1 pulvérisateur automoteur, 96 matériels de récolte d’herbe, 62 matériels de transport, 98 matériels de travail du sol ou 38 matériels d’épandage : réunis en assemblée générale à Bellou-en-Houlme, les cumistes ont dressé le bilan des investissements. Les CUMA ont investi plus de 23 millions en 2012. Aux matériels “classiques” s’ajoutent 8 désileuses automotrices. Cette activité se développe. 21 groupes de désilage existent aujourd’hui en Basse-Normandie, dont 3 créations en 2012. Sept fonctionnent dans la Manche, trois dans le Calvados et onze dans l’Orne.

Les CUMA désilage font tâche d’huile
Pour les futurs groupes, les techniciens CUMA disposent désormais de larges références. 103 CUMA désilage existent en effet dans l’Ouest. Ce nouveau type d’organisation fait tâche d’huile : “c’est une belle satisfaction pour notre réseau. Entre l’aspect économique et les problèmes de main d’œuvre sur les fermes, les CUMA désilage sont presque une évidence”, estime Antoine Vivien, président du comité Calvados de la FRCUMA. Cinq projets sont ainsi en réflexion, même si certains notent l’inflation du prix de ces machines. “Dans mon secteur, nous avons acheté une désileuse automotrice, homologuée 40 km/h, pour 127 000 €. Deux après, le même équipement est vendu au minimum 150 000 €. La désileuse homologuée à 25 km/h et moins destinée aux CUMA est  commercialisée à 110 000 €. Techniquement, je ne vois pas ce qui justifie un tel écart”, regrette Antoine Vivien.

Un bon niveau de subvention
Globalement, les CUMA ont bénéficié des subventions des collectivités. Entre 2010 et 2012, le Conseil régional de Basse-Normandie a subventionné 339 dossiers pour un montant total de 2 960 970 €. La somme a notamment permis de créer ou développer 45 groupes tracteurs. Exemple : la CUMA de Lonlay a reçu 20 000 € d’aides sur un tracteur. “Ce soutien a boosté le groupe. Le tracteur tourne 700 heures, de quoi bien l’amortir”, explique un responsable. Le Crédit Agricole de Normandie s’inscrit dans cette logique. La banque finance les parts sociales à des jeunes installés à 0 % pour les tracteurs et les désileuses automotrices.

Les CUMA ensilage dans le doute
Si certaines activités progressent, d’autres posent question. C’est le cas des CUMA ensilage. La FRCUMA a mené une enquête individuelle auprès des adhérents. “Le but était de qualifier les besoins de chacun, car plusieurs CUMA auront des difficultés à renouveler leur ensileuse. Plusieurs raisons existent. Les surfaces peuvent baisser et les besoins de puissances varient de plus en plus selon les fermes. Certains exploitants préfèrent alors se tourner vers les entreprises”, explique Florian Frémont, technicien. Selon son étude, 4 CUMA sur 10 pourraient avoir un renouvellement ardu. Le résultat n’est pas anodin, puisqu’une CUMA sur 5 a une activité ensilage. La FRCUMA accompagne donc la réflexion des groupes. Parmi les pistes évoquées : la mise en place d’inter-CUMA à grande échelle. “Par rapport au sud de la Loire, les décalages de récoltes sont assez importants. C’est facile sur le papier, plus délicat sur le terrain”. Le thème sera abordé lors du prochain salon au champ, en août dans le Morbihan. La FRCUMA organisera d’ailleurs des déplacements autour de cette problématique. Paradoxalement, les chiffres n’ont rien d’alarmants. Le nombre d’ensileuses en CUMA s’est en effet maintenu en 2012.
Les subventions accordées aux CUMA en 2012
- Conseil régional de Basse-Normandie : 599 482 €.
- Conseil général de la Manche : 22 166 €.
- Conseil général du Calvados : 85 420 €.
- PVE : 132 928 €.
- PMBE : 85 155 €.
- Soit un total de 925 151 € qui représente 4 %
des investissements.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Richard Leroy, patron du Garage d'Eugène avec une partie de l'équipe, qui compte au total 16 personnes, à Saint-Lô.
Au Garage d'Eugène, le tracteur fait son festival
Après 11 années de quête, de recherches, de rencontres, Richard Leroy et sa compagne, Marie-Charlotte, ont ouvert un lieu…
Gabriel Siroux, 13 ans, a remporté la première place du prix jeunes meneurs Blondes d'Aquitaine. Il est aux côtés du préfet de l'Orne, venu saluer les jeunes.
[En images] Salon Tous paysans : 10 000 personnes en visite
Le Salon Tous paysans organisé samedi 26 et dimanche 27 octobre 2024 à Alençon a réuni environ 10 000 personnes sur deux jours.…
  
Un abattement à hauteur de 6,5 millions d'euros
Sur les comptes des propriétaires, un versement devrait apparaitre dans les prochaines semaines. Il correspond à un dégrèvement d…
" Je suis né dans une exploitation. J'ai toujours été bercé dans l'ambiance agricole avec ses difficultés et ses espoirs. Je fais souvent valoir autour de la table du conseil municipal que ce métier est un beau métier et qu'il faut le soutenir", rappelait François Carbonell dans ces mêmes colonnes en février 2020.
François Carbonell, un ambassadeur de la ruralité nous a quittés trop tôt
Maire de Vitrai-sous-L'Aigle (61) et rédacteur en chef de l'Eure Agricole de 1989 à 2020, François Carbonell nous a quittés le 4…
Céline Pacary, directrice de l'Association de gestion des ODG laitiers normands, a accueilli les visiteurs sur le stand des fromages AOP de Normandie lors du Fêno, au parc des expositions de Caen.
Le livarot se fait tirer le portrait dans un livre de recettes
À l'occasion du Festival de l'excellence normande (Fêno), du 18 au 20 octobre 2024, l'Association de gestion des ODG…
Sur les 70 jeunes présents au concours de pointage, treize sont sélectionnés pour la finale départementale.
MFR : treize pointeurs en finale départementale
Chaque année, la Fédération de la MFR organise le concours du jugement de bétail en vue de sélectionner des jeunes pour la finale…
Publicité