Les distributeurs automatiques de produits alimentaires
Zoom sur un projet innovant.
Lancés en Allemagne il y a plus de 20 ans, les distributeurs automatiques sont apparus sur notre territoire dans les années 2007/2008 (lancés par Didier Filbing). Depuis, ils intéressent de plus en plus de producteurs. Fin 2013, une centaine de ces grandes boites était en place en France. Leur nombre devrait doubler sur l’année 2014. Quelles en sont les principales caractéristiques ?
Description
Cet équipement, qui peut contenir des produits tels les fruits et légumes, les produits laitiers, les œufs, permet au client de choisir le contenu du casier. Une fois la numérotation et le paiement effectués (le mode de paiement varie selon le distributeur choisi), le casier s’ouvre et le client récupère ses produits. Différents modèles de distributeurs sont sur le marché : réfrigérés ou non (voire les deux) ; message d’alerte sur l’ordinateur ou le portable du producteur indiquant les casiers vides…
Chiffres clés
Les données montrent qu’en moyenne il faut compter :- 8 000 à 25 000 € d’investissement*(cela dépend si les casiers sont équipés de froid ou non, d’un moyen par CB ou non…) ;- approvisionner 1 à 5 fois* par jour le casier soit 1 à 2 h uniquement d’approvisionnement quotidien (cela dépend de la taille du distributeur, de son débit…) ;- avoir un chiffre d’affaires allant de 80 à 350€* par jour (chiffre d’affaires qui varie selon le type de produits, la saisonnalité et le lieu d’implantation).* Ces chiffres peuvent varier selon le projet et sont donnés à titre indicatif.
Facteurs de réussite
- Une implantation sur l’exploitation ou à faible distance est conseillée afin de permettre un réapprovisionnement rapide de l'appareil.- L’implantation dans un lieu passant avec un parking.- Etre joignable si le client rencontre une difficulté.- L’accès pour le client est illimité : 7 j/7, 24 h/24.- Prévoir dès le début qui s’en occupe, y compris, et surtout, les week-ends et périodes de vacances.
Points de vigilance
- La disponibilité en temps et en produits est à prendre en compte dans le projet.- La fraicheur et la qualité des produits (ne pas laisser les produits se dégrader dans les casiers s’ils sont invendus).- La variété de composition des paniers pour avoir une offre répondant à différents publics (famille, personne seule).
Attention : il ne faut pas oublier que le contact humain a son rôle dans la vente. Il faut donc, en complément de ce distributeur, veiller à recevoir le public sur sa ferme (portes ouvertes, visites…).
Sources
- “Vente directe et circuits courts” de la France Agricole (Guides, dirigé par François Monet).
- Guide “Innovations dans les circuits courts” Guide RCC.Elaboration d’un référentiel pour évaluer la performance technique, économique, sociale et environnementale et favoriser le développement des circuits courts de commercialisation » piloté par le CERD, l’Institut de l’élevage, Trame, Chambre d’agriculture de Rhône-Alpes.
- http://www.la-marne-agricole.com/actualites/fruits-legumes-les-distribu…