EGAlim
A Lisieux, la FDSEA rencontre les dirigeants du Leclerc
En pleine période de négociations commerciales jusqu’au 1er mars, la FDSEA du Calvados, à l’appel de la FNSEA et de JA, a rencontré, ce mercredi 20 janvier, des directeurs de supermarchés pour les sensibiliser aux prix.
En pleine période de négociations commerciales jusqu’au 1er mars, la FDSEA du Calvados, à l’appel de la FNSEA et de JA, a rencontré, ce mercredi 20 janvier, des directeurs de supermarchés pour les sensibiliser aux prix.
Dès 9h30, ils se retrouvent sur le parking du centre E. Leclerc en plein travaux, à Lisieux. L’objectif : rencontrer Sébastien Loysel, le dirigeant de l’enseigne. Le secrétaire adjoint de la FDSEA 14, Guillaume Ferey, accompagné de Thierry Leroux et de Philippe Pralus, membres du CA, ont déroulé les arguments en faveur de meilleurs prix pour les producteurs. « Tous les indicateurs sont au vert pour que les prix augmentent, relate Guillaume Ferey en sortant de la rencontre, les matières premières, comme les céréales, sont en hausse, le lait aussi et les charges par exploitation augmentent sans cesse, la consommation de viande a repris en 2020. Tout va bien, sauf le prix de vente aux agriculteurs », ironise le secrétaire général adjoint.
4 l. de lait pour 1 timbre
L’éleveur soulève aussi le durcissement des cahiers des charges ou encore les interdictions de traitement sans solution alternative et sans retour financier. Les agriculteurs craignent que la valeur obtenue grâce aux EGAlim ne disparaisse. Thierry Leroux, installé en 1986, a fait le calcul : « quand je me suis installé, le lait était payé 2 francs (soit 30 cts d’euros) et le timbre coûtait 1,80 franc. En 2020, le lait est toujours payé autour de 30-35 cts d’euros, mais le timbre, lui, coûte plus d’un euro. Il faut presque quatre litres de lait pour acheter un timbre ». Le constat est clair, « on n’a même pas bénéficié de l’inflation ». Une autre équipe a rencontré le dirigeant du Carrefour de Villers-Bocage dans l’après-midi, « ce sont les plus gros dans lesquels nous avons l’habitude de faire nos actions », précise Thierry Leroux. « On va aller voir nos industriels et nos coopératives, ajoute Guillaume Ferey, pour leur demander de maintenir les prix et de nous redonner du ruissellement, comme ils disent », soit redonner de la valeur aux agriculteurs. « C’est une petite action, conclut le secrétaire général adjoint, elle a un impact parce qu’elle est montée à l’échelle nationale, à l’appel de la FNSEA et de JA. » Pour lui, il est important de communiquer pour « toucher les consommateurs, leur expliquer notre réalité, lancer des discussions ».