llll L’Interprofession soutient le festival de la viande à Torigny-les-Villes
Une interview de Chloé Serre (directrice d’Interbev Normandie).
Elle prend part à l’organisation des concours qui mettent en valeur les différents maillons de la chaine. Et pendant cette journée du 17 novembre, elle sera là pour répondre aux interrogations des consommateurs.
>> Que représente le Festival de la viande pour le comité régional interprofessionnel ?
C’est un rendez-vous important, tant au niveau du nombre d’éleveurs que des consommateurs qui s’y déplacent. C’est avant tout une vitrine des savoir-faire des différents maillons de la chaîne. Il s’agit de montrer le rôle de l’éleveur qui, via le soin et la préparation des animaux, propose des bêtes de concours, soignées, travaillées, réfléchies, dans l’alimentation, la génétique… Son travail est vraiment mis en avant.
Les commerçants de bestiaux ont également un rôle important. Ces marchands ont à cœur de trouver le bon débouché. Pour tout type d’animal, il y a un débouché, un type de qualité attendu, un type de consommation. Les commerçants de bestiaux s’attachent à valoriser au mieux les animaux.
Les abattoirs sont aussi des éléments essentiels. C’est là où les animaux sont transformés. Il y a un vrai savoir-faire. Même si les gens ont une image assez négative, il ne faut pas oublier qu’un animal stressé ou maltraité avant son abattage ne rendra pas une bonne viande. Ce n’est pas dans l’intérêt de la filière ni de l’abattoir.
>> Pourquoi et comment vous soutenez cet événement ?
On soutient l’organisation financièrement parce que sur une seule manifestation, on donne la possibilité de voir tous les maillons, tous les savoir-faire et la diversité des pratiques. Il y a une vraie richesse.
Avec le Syndicat des bouchers de la Manche, on accompagne le concours de l’Entrecôte d’or. Il permet de mettre en lumière le savoir-faire du boucher.
On finance une animation de démonstration de découpe avec des bouchers et on renouvelle le concours des GMS qui devront valoriser les produits d’hiver. Plus des deux tiers de la viande sont valorisés en grande surface. C’est un débouché non négligeable. Et eux aussi, ils ont un savoir-faire qui permet de mettre en valeur la viande.
Et cette année, nous y aurons un stand pour répondre à toutes les questions des consommateurs, distribuer au public différents éléments et informations sur les attentes et les enjeux sociétaux, environnementaux, sur la protection animale mais aussi des recettes. On pourra évoquer la place de la viande dans l’équilibre alimentaire.
>> Justement, quelle est la place de la viande dans les assiettes aujourd’hui ?
Le choix de manger de la viande relève de celui du consommateur. Mais pour nous, il est important qu’il soit éclairé. Nous sommes là pour contrer les messages simplistes qui consistent à dire que la viande n’apporte pas d’éléments essentiels dans l’équilibre alimentaire. Or, c’est faux. Aujourd’hui, si on se passe de la viande, il faut se complémenter en B12. Celle qui se trouve dans les végétaux n’est pas assimilable par l’homme. La viande assure un apport en protéine, en fer… Pour nous, il nous semble plus sain et simple de consommer de la viande pour avoir son apport nutritif et être en bonne santé.
Nous mettons aussi l’accent sur l’intérêt de manger de la viande française. Nous sommes sur des discours de qualité et non de quantité. Il ne s’agit pas de manger de la viande matin, midi et soir. Mais ne pas l’oublier dans l’assiette.