A Longues-sur-Mer (14), c'est la chenille qui redémarre
Ni ensileuses ni moissonneuses-batteuses dans le parc matériel de l'ETA Lecarpentier basée à Longues-sur-Mer (14) mais un beau Fendt à chenilles qui démarre et redémarre. Les explications de Wilfrid, son gérant.
Ni ensileuses ni moissonneuses-batteuses dans le parc matériel de l'ETA Lecarpentier basée à Longues-sur-Mer (14) mais un beau Fendt à chenilles qui démarre et redémarre. Les explications de Wilfrid, son gérant.
>> En quoi votre entreprise a-t-elle évolué depuis votre installation ?
Nous avons toujours évolué en fonction des besoins de notre clientèle tout en optimisant les prestations existantes. Nous avons par exemple développé certains services comme la pulvérisation notamment face au durcissement de la législation.
Parallèlement, nous avons été contraints de stopper l'épandage d'ammoniaque toujours pour des questions de législation. L'ETA (Entreprise de Travaux Agricoles), c'est quelque chose de vivant qui doit se remettre en cause tous les jours pour s'adapter aux nouveaux besoins exprimés par les clients.
>> Je suis agriculteur, donnez-moi 3 bonnes raisons de faire appel à l'entreprise plutôt que d'investir dans mon propre matériel...
La première, c'est de réduire les coûts de mécanisation sur les exploitations. Ensuite, ça dégage du temps pour un double actif ou un éleveur. Enfin, on propose un service de qualité avec du matériel à la pointe de la technologie.
>> Le congrès d'EDT qui se tiendra à Deauville (14) en janvier prochain abordera l'agriculture de précision, une réalité déjà effective dans votre parc matériel ?
L'agriculture de précision, on y est depuis une dizaine d'années. J'ai, dans ma jeunesse, effectué un stage en Australie où j'ai compris tout l'intérêt du GPS. Alors « oui », GPS, modulation, injection directe (...) font déjà partie de notre quotidien et nous font faire des économies en termes de débit de chantier tout en offrant aux agriculteurs des économies d'intrants.
>> Votre dernier investissement ?
L'achat d'une paire de chenilles sur un tracteur pour répondre à une problématique locale de portance de terrain. On est en Normandie. Je suis en bord de mer. Mes clients ont des parcelles très humides. De plus, avec le durcissement de la législation, il faut intervenir sur des adventices de plus en plus jeunes. Parallèlement, des insecticides ont été supprimés et l'on doit intervenir l'hiver, voire idéalement après la pluie. Mes chenilles répondent donc à une demande de mes clients.
>> Votre prochain investissement ?
Je m'adapte. Si j'ai le feeling sur une demande de clientèle, j'étudie la question, je fais mes petits calculs pour analyser la rentabilité de l'investissement. Après, j'y vais ou je n'y vais pas...
Au-delà, je suis attentif au renouvellement de mon parc d'automoteurs, camions et tracteurs, en veillant par exemple à la consommation de carburant pour maitriser mes coûts et rester compétitif.