L’Orne se dote d’un service comptable dédié aux agriculteurs
Le service de comptabilité AScefiga vient de s’installer dans l’Orne. Trois conventions ont été signées entre l’association, la Chambre d’agriculture de l’Orne et la FDSEA. L’enjeu ? Une offre complète comptabilité-gestion-juridique, spécifique aux agriculteurs.

“Les agriculteurs sentent parfois leur service de comptabilité s’éloigner de leur profession. Cela fait quelques années déjà que nous avons identifié une vraie demande du terrain, pour un service comptable qui soit plus adapté aux spécificités de l’activité agricole. C’est pour répondre à cette demande, que nous avons pris la décision de déployer les services de l’AScefiga (Accompagnement Stratégie, Centre de fiscalité et de gestion agricole) dans l’Orne”, retraçait Anne-Marie Denis, présidente de la FDSEA de l’Orne, jeudi 27 novembre à Alençon, à l’issue d’une réunion de présentation du nouveau service qui est désormais déployé dans le département par l’AScefiga, via trois conventions bipartites entre l’agence sarthoise de comptabilité et de gestion aux 3 500 adhérents, la FDSEA et la Chambre d’agriculture.
“AScefiga pour la comptabilité le conseil fiscal et le conseil sur les sociétés, Chambre d’agriculture pour la gestion, et FDSEA pour le service juridique (Rural, Famille ...et emploi). Au travers de notre partenariat, c’est une offre complète de service que nous construisons pour le meilleur service possible aux agriculteurs”, s’enthousiasme Anne-Marie Denis.
Géré par les agriculteurs
“Nous fonctionnons sur un modèle associatif, avec des valeurs fortes et un conseil d’administration composé de responsables professionnels, détaille Jean-Marie Lhorreau, président de l’AScefiga. Nous sommes une organisation gérée par des agriculteurs, au service des agriculteurs. Nous travaillons à l’autonomie de nos adhérents. Cela passe par des formations et plusieurs niveaux de service, avec une gestion par l’agriculteur plus ou moins déléguée, selon ses besoins et ses attentes. Notre but n’est pas de faire du chiffre ; notre but, c’est d’assurer le meilleur service possible à l’adhérent”.
Efficacité
L’association est ouverte à tous les agriculteurs. Certains avantages sont accordés aux adhérents de la FDSEA. La proximité du syndicalisme permet à l’association de bénéficier de remontées d’informations très rapides sur différents dossiers réglementaires. “Nous sommes en lien avec les administrations, et nous sommes capables de mettre tout de suite les décisions en application, avance Jean-Marie Lhorreau. Avec cette spécificité agricole et le lien au syndicalisme, nous sommes capables d’aller très vite”. “D’un autre côté, ce partenariat avec l’AScefiga renforcera notre syndicalisme avec de meilleures remontées d’informations du terrain, assure Anne-Marie Denis. Cela améliorera notre rôle de défense des agriculteurs ; coupé de références comptables, nos arguments sont moins solides pour défendre certains dossiers. Pour la Chambre d’agriculture, cela permettra aussi de renforcer son rôle consulaire, pour produire des études de groupe et des références technico économiques. Un rôle qu’elle ne pouvait plus pleinement assumer, depuis
qu’historiquement, le service de comptabilité auquel elle était partenaire avait pris ses distances”.
Premier emploi à Alençon
Le service de l’AScefiga est désormais opérationnel dans le département. Une cinquantaine de dossiers est en cours de transfert. “L’AScefiga travaillait déjà avec plusieurs agriculteurs de l’Orne frontaliers de la Sarthe”, explique Jean-Marie Lhorreau. Le premier emploi spécifiquement ornais de l’AScefiga, devrait être rapidement pourvu à Alençon. Ensuite, des compétences devraient être déployées petit à petit sur tout le département, dans les différentes antennes de la Chambre d’agriculture.
Quatre fois gagnants
“Nous nous donnons tous les moyens de réussite, se félicite Marc Gégu, secrétaire général de la FDSEA.
L’AScefiga va embaucher, nous mettons en ordre de marche le service juridique et emploi de la FDSEA et la Chambre d’agriculture se donne les moyens de formation et de réorganisation de son service pour accueillir ce nouveau partenariat. Il y a une vraie volonté des hommes et des institutions d’y aller”. “L’échec est hors de question, tranche Anne-Marie Denis. Les enjeux sont trop importants. Il s’agit que l’agriculture du département soit quatre fois gagnante. Au travers du déploiement de l’AScefiga dans l’Orne, au travers du syndicalisme majoritaire, au travers de la Chambre d’agriculture, et au travers de l’efficacité et de la proximité de service aux agriculteurs”.
La FDSEA profitera d’ailleurs de ses assemblées générales cantonales entre décembre et février, pour communiquer davantage autour de ce nouveau dispositif.