Macron à Berd'Huis : l’agriculture fait-elle partie de la ruralité ?
Les propos du président Macron ont laissé la profession agricole sur sa faim.
Les propos du président Macron ont laissé la profession agricole sur sa faim.
llll C’est chez Olivier Letourneur, agriculteur à Dancé tout près de Berd’huis, que FDSEA et JA ont écouté en famille syndicale le JT de 13 h.
Auparavant dans la matinée, une délégation composée d’Anne-Marie Denis et Marc Gégu (FDSEA), Alexis Graindorge et Damien Louvel (JA) avait rencontré à la sous-préfecture de Mortagne-au-Perche la conseillère « agriculture » du président Macron.
« A 30 km de Berd’huis alors qu’on aurait pu faire ça tout à côté », décoche en première flèche la présidente de la FDSEA. La seconde arrive dans la foulée : « je ne comprends pas qu’on puisse parler de ruralité sans parler des agriculteurs », s’étonne Anne-Marie Denis. Et l’avis est unanime : l’agriculture et les agriculteurs ont été les grands oubliés de ce show médiatique. « Il n’y a aucun député LREM dans l’Orne. C’est donc dans la perspective des élections que Macron vient ici. Un coup politique, analyse Jean-Michel qui reconnait cependant que, face à la réforme de la SNCF, le président a des c......»
Chacun cependant attend du président la même fermeté sur d’autres dossiers. « En deux ans; j’ai 30 % de ma PAC qui a sauté, 30 000 € en moins... Sur la réforme de la PAC, pas question de piquer l’argent du 1er pillier...
On est entrain de démonter toute une filière diester en France au profit de l’Argentine...
Macron se dit très européen mais sur le glyphosate, il va bien plus loin. Par contre, sur le dossier assurantiel, il va moins loin...
Sur les retraités, il dit merci à ceux qui ont fait des efforts mais la retraite agricole c’est 750 € par mois...
Sur la loi foncière 2019-2020, il faut trouver des solutions pour faciliter la transmission...»
Voilà quelques-uns des messages que FDSEA et JA avaient à faire passer au président mais aussi aux Français. Sa conseillère a assuré qu’elle ferait remonter l’information en insistant « sur les circuits courts, la montée en puissance du bio...» Pas d’opposition de principe des agriculteurs présents mais la production ne doit pas dépasser la demande. On fait également remarquer qu’une tonne de blé sur deux produite en Normandie est valorisée sur le marché export. Et ça, on laisse tomber ?