« Made in viande » : Les rencontres qui marient élevage, pâturage et biodiversité
Lundi dernier, sur l’exploitation de Philippe Sellier et Marie-Claire Glémot à Saint-Samson-de-la-Roque (27), a été donné le top départ de la 6e édition de l’opération « Made in viande » pensée par Interbev (Interprofession Bétail & Viande) .
Lundi dernier, sur l’exploitation de Philippe Sellier et Marie-Claire Glémot à Saint-Samson-de-la-Roque (27), a été donné le top départ de la 6e édition de l’opération « Made in viande » pensée par Interbev (Interprofession Bétail & Viande) .
« Du 24 au 31 mai, 14 portes ouvertes se tiendront en Normandie pour faire la promotion de la filière bovine à la française, faire découvrir des métiers qui peuvent devenir des passions mais qui manquent de bras tant au niveau de l’élevage que celui de la boucherie ». Gilles Lechevalier (vice-président d’Interbev Normandie) a coupé virtuellement dans l’Eure ce lundi le ruban officiel de l’inauguration de la 6e édition de « Made in viande » qui accroche cette année le wagon de la SAF (Semaine de l’Agriculture Française).
40 espèces floristiques
Et ce sont Philippe Sellier et Marie-Claire Glémot (Gaec de la Ferme du Bac à Saint-Samson-de-la-Roque-27) qui recevaient. Ils élèvent une centaine de vaches allaitantes (race Charolaise) et leur suite, en agriculture biologique, sur les prairies humides de la vallée de la Risle Maritime. « A l’origine en 2001, nous avons repris cette ferme via le Conservatoire du Littoral. Nous sommes leurs locataires. Nous avons un cahier des charges bien spécifique sur les prairies naturelles, avec un chargement à l’hectare limité, des dates de fauche et de pâturage, l’absence d’utilisation de produits chimiques, qu’il s’agisse des engrais ou des produits phytosanitaires. De plus, étant situés en zone Natura 2000, nous nous sommes engagés à respecter les mesures agroenvironnementales », expliquent-ils. Bilan après 20 années de remise en cause : 190 ha d’herbe dans lesquels on a répertorié plus de 40 espèces floristiques, dont certaines vulnérables, à l’abri de 25 km de haies. « Nous ne sommes donc pas des fossoyeurs mais il faut que les éleveurs puissent vivre de leur métier », a conclu Philippe Sellier. L’occasion pour Hervé Morin (président de Région) de rebondir en s’adressant aux élus présents : « on veut tous des prairies et des haies sur nos territoires mais il faut que l’éleveur vive convenablement de son métier ». Peut-être demain par une prise en charge de l’entretien des haies par les Parcs Naturels ?