Orne
Max Vié, président de l’OP Lactalis de l’Orne : "il n’est pas trop tard pour adhérer”
Orne
Malgré la pression exercée par les ARC (Agent Relation Culture) Lactalis sur le terrain, Max Vié (président de l’OP Lactalis Orne) reste sur la même ligne de conduite. Ne pas signer le contrat concocté par le géant lavallois et rejoindre l’organisation de producteurs pour ne pas se retrouver seul face au rouleau compresseur. “Il n’est pas trop tard”, martèle-t-il.
Deux mois après l’assemblée générale constitutive, où en est l’OP Lactalis de l’Orne que vous présidez ?
Max Vié. Nous comptabilisons à ce jour 178 adhérents pour une production de 66 millions de litres. C’est un bon début puisque nous avons monté cette OP de toutes pièces en 4 mois. Notre objectif est d’atteindre les 400 adhérents dans les semaines qui viennent. Il n’est pas trop tard pour nous rejoindre. Plus nous serons nombreux, plus nous serons forts. Notre salut passe par la défense collective. Il ne faut surtout pas rester seul face à Lactalis.
A-t-on une idée du pourcentage de producteurs ayant signé un contrat dans sa version 1 ou 2 ?
C’est à Lactalis qu’il faut poser la question. A notre niveau, nous ne disposons d’aucun instrument de mesure. Reste qu’après différents recoupements, il apparait que la situation est très variable d’un département à l’autre. Pour notre région et plus particulièrement l’Orne, la résistance semble plus importante qu’ailleurs.
Qu’est-ce qui a poussé certains à signer ?
La peur tout simplement de ne plus être collecté après 2015. Une pression indigne exercée sur le terrain par Lactalis. Dernière provocation en date : le paiement de la collecte de janvier. Ceux qui ont signé sont payés en 2 fois. Ceux qui n’ont pas signé en 3 fois. Lactalis veut diviser pour mieux régner. A nous de ne pas rentrer dans ce jeu d’où les producteurs de lait sortiraient finalement tous perdants.
Au niveau national, que pèsent ces OP ?
Sur les 16 000 producteurs livrant à Lactalis, 8 000 environ sont fédérés au sein d’OP ou de groupements. OP ou groupement qui se sont retrouvés la semaine dernière à la Maison du Lait pour faire un point d’étape. Nous étions une cinquantaine de présidents sur la centaine de structures et avons cosigné une lettre à destination du Pdg de Lactalis afin de lui faire part de nos revendications . Sébastien Amand (groupement de producteurs de lait Lactalis du Bocage) et Joël May (Normandie Perche lait) faisaient également partie de la délégation bas-normande.
La FNPL a déposé une quinzaine de saisines contre Lactalis auprès du médiateur des contrats. Où en est ce dossier ?
Lactalis a demandé qu’elles soient retirées mais nous, OP, y sommes totalement opposés. Il s’agit de dénoncer les points litigieux, voire inacceptables, du contrat proposé sur des points capitaux : évènement majeur, cessibilité du contrat, délai de paiement, clause de sauvegarde, collecte du lait, détermination du prix, évolution du volume contractuel, lettre d’accompagnement, liberté d’entreprendre, mandat de facturation, non conformité, refus de collecte, non réalisation du volume contractuel, objet du contrat, préavis de rupture...
La CIPC (Commission Interprofessionnelle des Pratiques Contractuelles) devrait examiner le dossier le 15 février prochain.
Sur un plan local, quelles sont les prochaines étapes ?
L’OP Lactalis Orne a tenu un conseil d’administration vendredi dernier au cours duquel nous avons examiné le montant de la cotisation 2012. Par ailleurs, nous avons décidé de poursuivre notre campagne d’information à travers 4 réunions décentralisées qui se tiendront fin février début mars en présence d’intervenants extérieurs. En attendant, je suis avec la secrétaire générale de notre association à disposition de quiconque souhaiterait une information complémentaire.
Max Vié. Nous comptabilisons à ce jour 178 adhérents pour une production de 66 millions de litres. C’est un bon début puisque nous avons monté cette OP de toutes pièces en 4 mois. Notre objectif est d’atteindre les 400 adhérents dans les semaines qui viennent. Il n’est pas trop tard pour nous rejoindre. Plus nous serons nombreux, plus nous serons forts. Notre salut passe par la défense collective. Il ne faut surtout pas rester seul face à Lactalis.
A-t-on une idée du pourcentage de producteurs ayant signé un contrat dans sa version 1 ou 2 ?
C’est à Lactalis qu’il faut poser la question. A notre niveau, nous ne disposons d’aucun instrument de mesure. Reste qu’après différents recoupements, il apparait que la situation est très variable d’un département à l’autre. Pour notre région et plus particulièrement l’Orne, la résistance semble plus importante qu’ailleurs.
Qu’est-ce qui a poussé certains à signer ?
La peur tout simplement de ne plus être collecté après 2015. Une pression indigne exercée sur le terrain par Lactalis. Dernière provocation en date : le paiement de la collecte de janvier. Ceux qui ont signé sont payés en 2 fois. Ceux qui n’ont pas signé en 3 fois. Lactalis veut diviser pour mieux régner. A nous de ne pas rentrer dans ce jeu d’où les producteurs de lait sortiraient finalement tous perdants.
Au niveau national, que pèsent ces OP ?
Sur les 16 000 producteurs livrant à Lactalis, 8 000 environ sont fédérés au sein d’OP ou de groupements. OP ou groupement qui se sont retrouvés la semaine dernière à la Maison du Lait pour faire un point d’étape. Nous étions une cinquantaine de présidents sur la centaine de structures et avons cosigné une lettre à destination du Pdg de Lactalis afin de lui faire part de nos revendications . Sébastien Amand (groupement de producteurs de lait Lactalis du Bocage) et Joël May (Normandie Perche lait) faisaient également partie de la délégation bas-normande.
La FNPL a déposé une quinzaine de saisines contre Lactalis auprès du médiateur des contrats. Où en est ce dossier ?
Lactalis a demandé qu’elles soient retirées mais nous, OP, y sommes totalement opposés. Il s’agit de dénoncer les points litigieux, voire inacceptables, du contrat proposé sur des points capitaux : évènement majeur, cessibilité du contrat, délai de paiement, clause de sauvegarde, collecte du lait, détermination du prix, évolution du volume contractuel, lettre d’accompagnement, liberté d’entreprendre, mandat de facturation, non conformité, refus de collecte, non réalisation du volume contractuel, objet du contrat, préavis de rupture...
La CIPC (Commission Interprofessionnelle des Pratiques Contractuelles) devrait examiner le dossier le 15 février prochain.
Sur un plan local, quelles sont les prochaines étapes ?
L’OP Lactalis Orne a tenu un conseil d’administration vendredi dernier au cours duquel nous avons examiné le montant de la cotisation 2012. Par ailleurs, nous avons décidé de poursuivre notre campagne d’information à travers 4 réunions décentralisées qui se tiendront fin février début mars en présence d’intervenants extérieurs. En attendant, je suis avec la secrétaire générale de notre association à disposition de quiconque souhaiterait une information complémentaire.
Pour tout renseignement :
06 83 17 08 60 ou 06 87 21 79 09.
Site : oplactalis.orne.laposte.net