Meilleur apprenti boucher : Tanguy Saint-Martin en finale
Tanguy Saint-Martin apprenti à la boucherie Forget à Flers (Orne) vient de décrocher son billet pour la finale nationale les 11 et 12 avril à Clermont-Ferrand du meilleur apprenti de France (MAF). La sélection s’est déroulée dans la Manche le 15 février devant quatre autres concurrents. Avec Alexandre Ladroue, apprenti à Evreux (27), et arrivé second, il représentera la Normandie.
Tanguy Saint-Martin apprenti à la boucherie Forget à Flers (Orne) vient de décrocher son billet pour la finale nationale les 11 et 12 avril à Clermont-Ferrand du meilleur apprenti de France (MAF). La sélection s’est déroulée dans la Manche le 15 février devant quatre autres concurrents. Avec Alexandre Ladroue, apprenti à Evreux (27), et arrivé second, il représentera la Normandie.
Le 15 février, le syndicat de la boucherie de la Manche en partenariat avec la Chambre de métiers et de l’artisanat de la Manche et l’IFORM, ont organisé la sélection régionale du concours MAF boucher 2021. Les deux candidats, les mieux classés par les notations obtenues, représenteront la Normandie lors de la finale nationale les 11 et 12 avril prochains à Clermont-Ferrand.
Quatre d’heures d’épreuves
A l’issue des quatre heures d’épreuves, Tanguy Saint-Martin en formation au CFA d’Alençon (Orne) et Alexandre Ladroue en formation au CFA de Rouen (Seine-Maritime), se sont classés respectivement 1er et 2e, décrochant le sésame pour la finale nationale. « Le fait d’être sélectionné, c’est un bonheur », lâche Tanguy Saint-Martin. « Ils ont été jugés sur la maitrise des techniques, la dextérité, la précisions des gestes et la mise en valeur des produits, à la fois sur des pièces de bœuf, veau et l’agneau », souligne Alain Desmasures, vice-président de la Fédération normande des bouchers charcutiers traiteurs. Un jury composé d’un représentant par département normand, et présidé par Dominique Duval, boucher installé à Saint-Georges-Montcocq. « Grâce à l’entrainement, on maitrise le travail des pièces même si ce n’est pas tout à fait les mêmes que celles qu’on a l’habitude d’avoir. L’appréhension se situe plutôt au niveau des aléas, à la maitrise du temps. Mais une fois concentré, cela s’est bien passé », confie-t-il, à l’issue des résultats.
Sur les pas de son maître de stage
Derrière lui, son maitre de stage affichait également un large sourire. « J’ai été à sa place il y a 14 ans », avance Julien Forget, au parcours similaire : une sélection départementale à Alençon, une étape régionale à Coutances et la finale près d’Annecy. « J’ai vu Tanguy depuis qu’il est tout petit. Il passait à la boutique alors que j’étais apprenti », sourit-il. Alors, le fait de lui transmettre les bons gestes est un challenge. « On travaille les bases et on essaie de faire le maximum », ajoute-t-il. Et pour préparer l’épreuve nationale, Tanguy va bénéficier de stages et de l’entrainement chez son patron. « On va encore le former et être à fond pour ne pas avoir de regret », poursuit-il.
Vivre sa passion
Tanguy Saint-Martin n’a pas d’origine agricole. Pourtant, il a été attiré par le métier de boucher « dès tout petit. J’allais en boutique dès l’âge de 6 ans », précise-t-il. A 17 ans, il est en deuxième année de formation et il compte bien poursuivre par un brevet professionnel, toujours au sein de la boucherie Forget. La boucherie est une réelle passion.
- 1er Tanguy Saint-Martin, apprenti chez Julien Forget à Flers (61)
- 2e Alexandre Ladroue, apprenti à la boucherie du Beffroi, chez Laurent Allard et Mathieu Lefebvre à Evreux (27)
- 3e Théo Frouderie, apprenti chez Pascal Harnieh à Epaignes (27)
- 4e Emilien Depoilly, apprenti chez la Maison Ruffier à Falaise (14)
- 5e Mattéo Freançoise, apprenti à la Boucherie de Brécourt à Cherbourg-en-Cotentin (50)
Le concours du meilleur apprenti de boucherie s’est déroulé « dans des conditions quasi ordinaires malgré un contexte sanitaire complexe », se réjouit Alain Desmasures, vice-président de la Fédération des bouchers charcutiers traiteurs de Normandie, et président de la Manche. « Pour nos apprentis, ce concours leur permet d’exprimer leurs compétences, dynamiser l’apprentissage et valoriser l’expression manuelle et artistique », assure-t-il. « C’est aussi une journée où l’apprentissage, la filière viande, le métier et la région seront mis à l’honneur », poursuit-il. Ces futurs bouchers, qui ont déjà la maitrise des gestes, débutent une belle aventure. « Ils sont nos entrepreneurs de demain », indique Alain Desmasures. Le boucher constitue un maillon de la chaîne alimentaire. « Tous n’ont qu’un seul objectif : offrir le meilleur grâce à la proximité, la qualité et la traçabilité », conclut le responsable. La crise sanitaire l’a démontré. « Grâce à nos artisans locaux, le lien social a pu se maintenir. Les bouchers ont eu à cœur d’assurer une écoute, d’apporter un conseil et de s’adapter à l’attente de la clientèle ».