Coopération
Normandie Bovins : de la convalescence au développement
Après 3 ans d’adhésion à Ter’élevage, Normandie Bovins veut repartir dans une phase de conquête et de développement.

"Il est important d’être adossé à un groupe coopératif fort. Nous ne sommes pas seuls dans la nature”. Trois ans après avoir pactisé avec Ter’élevage, Normandie Bovins, que préside Pierre Brohier, a achevé sa convalescence. Sa nouvelle feuille de route : emprunter les chemins du dynamisme et du développement. “Les négociants sont venus marcher sur nos terres. Nous devons reprendre nos parts de marché. Il faut aller chercher les mâles dans les fermes laitières et aller à la reconquête des clients perdus”, a martelé Pierre Brohier à l’occasion de l’assemblée générale qui s’est tenue le 29 mai dernier. L’équipe technique et commerciale a été renforcée en ce sens.
Eviter les embûches
Mais le chemin sera rude tant il est semé d’embûches. En premier lieu, la FCO (Fièvre Catarrhale Ovine) “véritable épée de Damoclès au dessus de nos têtes” aujourd’hui officiellement présente dans l’Eure et le Calvados. “Il faut se prémunir en désinsectisant en attendant de pouvoir vacciner”, a-t-il insisté. D’autres curseurs sont à l’orange. La baisse du troupeau laitier n’est pas compensée par la hausse du cheptel allaitant. Quid de la consommation de viande rouge dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat des ménages ? On peut également s’interroger sur la rentabilité du JB (Jeune Bovin) hors DPU. La concurence entre productions est une menace : lait et céréales pourraient reconquérir un peu de terrain.
Répondre aux besoins de la filière
Répondre aux besoins de la filière constitue la meilleure des garanties de pérennisation. Sans parler de révolution, Pierre Brohier évoque sans détour de nécessaires évolutions. “On vit sur une certaine tradition et on a pris des habitudes. Peut-être y a-t-il raison à se remettre en cause, avant de conclure : soyons drastiques sur nos modes de production” tout en insitant sur une parfaite maîtrise des ateliers de production. Normandie Bovins, au travers de Ter’élevage et de son équipe renforcée, est dans les starting-blocks pour apporter tous conseils en matière de nutrition, de bâtiment... On y croit d’autant plus que Terrena vient d’investir 2,65 Me sur le site d’abattage de Villers-Bocage (14).
Ter’élevage : union de coopératives
Terrena : 2 271 adhérents bovins actifs (Maine et Loire).
Gerap : 522 adhérents actifs (Vendée).
Gibev : 78 adhérents actifs (Mayenne).
Union Set : 78 adhérents ovins actifs (Mayenne).
Normandie Bovins : 1 039 adhérents (Calvados).