Orne Conseil Elevage
Nouvelle gouvernance et toujours un état d’esprit R&D !
Jean-François Le Meur, éleveur à Echalou, présidera sa première assemblée générale d’Orne Conseil Elevage, mardi prochain à Messei. La gouvernance évolue mais la politique de l’entreprise s’oriente de plus en plus vers le conseil aux éleveurs.

Lorsqu’ils présentent Orne Conseil Elevage et la prochaine assemblée générale, trois éleveurs sont désormais autour de la table. Jean-François Le Meur est président d’Orne Conseil Elevage depuis mars. Il est entouré par Didier Renault, 1er vice-présent et éleveur à Tinchebray. Enfin, Christian Manoury, éleveur à Saint-Mars-d’Egrennes, est désormais le 2e vice-président. “Cet hiver, nous avons réfléchi la gouvernance. L’objectif est notamment d’attirer des jeunes administrateurs et administratrices et de mieux répartir les responsabilités”. Didier Renault est, par exemple, l’interlocuteur du personnel et siège dans les commissions paritaires. De son côté, Christian Manoury suit le groupe de travail sur le développement des futurs logiciels. “On garde la même logique, mais plus collective”, résume Jean-François Le Meur. Cette logique est orientée vers la recherche et le développement. Dans le réseau France Conseil Elevage, l’Orne demeure ainsi le premier organisme en terme de pourcentage de la masse salariale dédié à la formation. La R&D concerne également deux équivalents temps plein.
Premier organisme dans la formation
La recherche se concrétise. Depuis la fin 2012, les éleveurs disposent de nouveaux indicateurs métaboliques. Les bio-modèles élaborés par Orne Conseil Elevage, combinant données zootechniques et analyses pour prévenir les maladies métaboliques, ont été récompensés par un INEL d’Or. Si l’analyse s’avère particulièrement technique, le résultat est plus limpide pour l’éleveur. L’équation est traduite par un code couleur sur la feuille d’analyse : vert, c’est bon. Une note de 1 à 5 est attribuée. “Sur ma dernière analyse, j’ai une vache à 3. Il est temps d’intervenir. Je lui donne une solution glucosée. Sinon, au lieu de produire 31 kg, elle ne donnera que 24 kg de lait”, explique Jean-François Le Meur. Ce concept a déjà séduit au-delà du conseil d’administration. 37 % des adhérents utilisent le détecteur d’acétonémie. “L’éleveur doit se poser la question de l’argent perdu quand il ne fait rien. Une vache en acétonémie ne se voit pas forcément, mais peut coûter 700 € dans les cas les plus graves”, insiste Christian Manoury.
Son élevage sur Smartphone
La R&D permet à Orne Conseil Elevage de s’adapter aux besoins des éleveurs. Agrinir a donc logiquement poursuivi son évolution. L’analyseur portable de fourrages et de concentrés accepte donc les tourteaux de soja. Autre nouveauté : le Smart’Pilot. Avec cette application, toutes les informations essentielles de l’élevage sont disponibles sur les smartphones (Androïd ou Iphone). “Des éleveurs se sont mis autour de la table pour définir ce qui est essentiel. L’application propose donc des alertes tarissement, vêlage, retour repro, traitement, attente lait ou mise à la repro”, expliquent les responsables d’Orne Conseil Elevage. Le logiciel a été développé avec les départements voisins. Dans l’Orne, 70 éleveurs l’utilisent.