Deux producteurs normands plutôt satisfaits
Paris conforte notre activité estivale
Vendredi, alors que le salon entre dans sa dernière phase, les producteurs sous pavillon "Normandie" s'avoue plutôt satisfait, c'est du moins l'avis de Jean Bazire et de Philippe Venisse (pâtés fermiers et produits cidricoles)


Chez la famille Venisse, basée à La Meurdraquière près de Gavray depuis 1961, c'est le calva, le cidre, le pommeau qui sont proposés à la vente « Nous distribuons aussi du jus de pomme et du poiré de deux autres producteurs du sud-Manche ». Pour la treizième année consécutive, les Venisse, ont chargé le petit camion, direction la capitale. Rendu sur place ils font le maximum pour défendre leurs productions et par la même occasion l'image du département. « Côté financier, on arrive à faire face mais les charges sont importantes et bien sûr on ne compte pas les heures passées. Nous, ce que nous voulons c'est maintenir nos relations avec notre clientèle qui passe nous voir en juillet-août ». Et chez les Venisse, on fait les choses bien avec un « mailing » envoyé aux vacanciers quelques jours avant le Salon de l'Agriculture. Les contacts semblent fructueux pour nos producteurs, « on arrive à toucher des professionnels de la restauration ou de l'épicerie fine ou encore des hôtels haut de gamme. Tenez, le Plaza Athénée est interessé par notre calvados 13 ans d'âge ».
Le mercredi, pour les débitants de boissons, ce n'est pas la panacée. « Il y a beaucoup d'enfants, alors on fait logiquement une demie-journée en terme de chiffres d'affaires mais cette année cela marche plutôt bien ». Un salon à oublier ? « 2006, l'année de la grippe aviaire, la fréquentation était catastrophique ».
Attention au prix du m2
Lorsque Jean Bazire discute d'agriculture ou de produits du terroir, il sait de quoi il parle. Depuis des années, en février, il prépare doucement « son » salon. Ancrée à Saint Quentin sur le Homme, non loin d'Avranches, la ferme de la Lande s'est taillée une solide réputation dans le domaine du foie gras et autres pâtés fermiers. Depuis peu, Jean est la retraite mais il aide le gaec drivé par son épouse et sa fille notamment en allant voir la clientèle sur le terrain. Paris et le salon de l'agriculture, c'est vraiment sa tasse de thé. Depuis vendredi dernier il s'est installé sur le pavillon « Normandie »; sandwichs au foie gras, aux rillettes ou encore au magrets de canards séduisent les Parisiens. « Pour affronter le salon, on fabrique un peu plus... » avoue t-il avec un sourire tranquille. Notre homme ne manquerait Paris pour rien au monde, « c'est un salon exceptionnel dans tous les sens du terme; nous y retrouvons notre clientèle de vacanciers des bords de Manche ». Une clientèle qui joue la carte de la fidélité puisqu'elle représente 90% des ventes. Mais que recherche t-elle dans les petits bocaux de Jean Bazire ? « avant tout des produits fabriqués artisanalement, sans additif ni conservateur ».
L'édition 2008 ? « Comparable à 2007 même si samedi dernier on avait l'impression de prendre un mauvais départ. Mercredi, nous étions au même niveau que l'année dernière. En clair, cela devrait être une année correcte ». A la fermeture du salon, Jean Bazire fera ses comptes, « avec un tarif au m2 très élevé, nous avons intérêt à équilibrer dépenses et recettes. Mais attention, pas question de revenir à n'importe quel prix... »