Pâture Sens : l'herbe a de la valeur
Pour mieux valoriser l'herbe de ses pâtures, Olivier Anger, installé à Saint-Germain-de-Tallevende, a fait appel à l'expertise de Pâture Sens. Un simple coup de fil au bon moment a donc déclenché le pâturage dynamique au sein de l'exploitation en avril 2016. Au bout d'un an, il en exprime une satisfaction.

Olivier Anger s'est installé en 1985 sur l'exploitation familiale. Il a formé un Gaec avec son neveu, Mickaël. Le groupement est ainsi à la tête d'un cheptel de 80 vaches normandes, d'une référence laitière de 500 000 l, d'une surface totale de 180 ha, 50 vaches allaitantes, le tout réparti sur deux sites, Saint-Germain-de-Tallevende et Coulonces. Les deux tiers des surfaces sont en prairies. Les vaches laitières peuvent accéder à 37 ha, séparés en paddocks. « Mais on ne maitrisait pas la technique » admet l'éleveur. « En laissant les animaux quatre à cinq jours par paddock, on était en surpâturage », ajoute-t-il. Alors il a revu sa copie. Dès le mois d'avril 2016, il franchit le pas. Auparavant, il a revu son parcellaire. Le premier investissement à réaliser. « Nous étions à 13 paddocks sur les 37 ha. Maintenant, nous sommes passés à 40 paddocks » explique Olivier Anger. Au final, les vaches restent 24 à 36 heures par paddock.
Des aménagements
A ce découpage des paddocks s'ajoutent l'empierrement des chemins d'accès, les points d'eau. Pâture Sens estime à 100 EUR/ha. « Ce n'est pas ce que cela m'a coûté parce que j'avais déjà des aménagements. J'ai empierré 700 m, et installé des tuyaux. Cela demande du temps mais c'est un investissement intéressant » souligne l'agriculteur qui a travaillé également les entrées et sorties de paddocks.
Dix mois dehors
Désormais, les vaches pâturent dix mois sur douze. Elles vont dehors dès le mois de février. Ce fut le cas le 6 février dernier. Et à partir du 20 février, elles y vont jour et nuit jusqu'au changement d'heure à l'automne. Pendant toute cette période, les vaches restent très peu de temps dans le bâtiment, « environ quatre heures par jour » indique Olivier Anger. « Il n'y a pas problème pour faire sortir les vaches après la traite. Elles savent qu'elles vont aller dans un champ » ajoute-il.
La flore s'améliore
Le choix du pâturage dynamique a été en quelque sorte une évidence. «Il faut être convaincu que l'herbe a de la valeur, une valeur économique et une valeur nutritive » assure Olivier Anger. Sans aucun doute, il l'est.
« Quand on a compris la technique, ce n'est pas difficile. Nous n'avons plus envie qu'un brin d'herbe nous échappe. On est sur une logique de pilotage » complète l'éleveur. Au bout de six mois, il voyait déjà la différence. « Le trèfle blanc est revenu, la flore des prairies s'améliore » a-t-il constaté. L'objectif de valorisation de l'herbe de qualité du printemps à l'automne, aussi bien au pâturage qu'à la fauche est atteint. Olivier Anger ne regrette pas son choix et partage même sa méthode avec les éleveurs qui le souhaite.
llll Le conseil de PâtureSens llll
PatureSens travaille au côté des agriculteurs
pour améliorer la valorisation des prairies
par le pâturage et contribuer à la rentabilité
des exploitations. Partout en France des groupes d’agriculteurs sont formés et suivis
pour les accompagner dans leurs projets.
Plus de 2000 agriculteurs ont été formés
et 500 sont suivis.
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