Pisciculture
Pisciculture : Ludovic Dolet né sous le signe de la carpe
Pisciculteur au Monts-d’Andaine, dans l’Orne, depuis une vingtaine d’années, Ludovic Dolet s’épanouit auprès de ses milliers de carpes koï. rencontre en ce mardi 27 juin 2023.
Pisciculteur au Monts-d’Andaine, dans l’Orne, depuis une vingtaine d’années, Ludovic Dolet s’épanouit auprès de ses milliers de carpes koï. rencontre en ce mardi 27 juin 2023.
Ça grouille dans les bassins d’alevinage. On aperçoit furtivement quelques couleurs : vert, bleu, rouge, jaune ou orange. Entourés d’arbres et de quelques filets pour certains – permettant de les protéger des attaques de Cormorans – la dizaine de pièces d’eau voit évoluer des carpes koïs, ces poissons d’ornement chatoyants. « Je suis en autoproduction avec mes propres géniteurs », précise Ludovic Dolet, pisciculteur depuis plus de vingt ans aux Monts-d’Andaine dans l'Orne.
7 000 m2
Aquariophile depuis très jeune, l’éleveur s’est lancé dans une formation métiers de la mer et aquaculture, en Vendée, il y a plusieurs décennies, avant de créer son élevage de poisson d’eau douce. « J’aurais pu continuer dans la conchyliculture, mais ce sont réellement ces poissons d’ornements qui m’attiraient », se souvient-il.
Il commence avec trois bassins d’alevinage et 5 ha d’étangs naturels. Les cormorans auront eu raison de son cheptel de carpes koïs, totalement décimé il y a quelques années par le dortoir installé à quelques kilomètres. « J’ai donc agrandi et créé de nouveaux bassins en culture semi-intensive, mieux protégés », indique le pisciculteur, qui exploite 7 000 m2 d’étangs, alimentés par une source et un forage, « seulement pour garder une masse d’eau idéale, compenser l’évaporation et les infiltrations et en étant vigilant à la consommation d’eau et d’électricité ».
20 000 têtes
A l’image des enfants à Pâques, Ludovic Dolet récolte les œufs au printemps, les laisse éclore et lâche 200 000 alevins environ dans le bassin pour récupérer en moyenne 20 000 têtes à la fin de l’année. Ils sont ensuite triés par taille, couleur…
Vendus chez des grossistes bretons, parisiens ou belges, ces poissons sont désormais disponibles en direct. Ludovic Dolet a ouvert son exploitation au public depuis quelques semaines. Le but : « éviter un maximum d’intermédiaires et développer de nouveaux marchés. »