Plus de 300 offres dans le secteur agroalimentaire en Normandie
L’association régionale des entreprises agroalimentaires (Area) de Normandie lançait la semaine nationale de l’emploi en agroalimentaire au sein de l’usine Lactalis de Bayeux lundi 15 novembre. Avec cinquante entreprises engagées, plus de 300 offres d’emploi sont proposées en Normandie.
L’association régionale des entreprises agroalimentaires (Area) de Normandie lançait la semaine nationale de l’emploi en agroalimentaire au sein de l’usine Lactalis de Bayeux lundi 15 novembre. Avec cinquante entreprises engagées, plus de 300 offres d’emploi sont proposées en Normandie.
Pour nombre d’entreprises agroalimentaires, le besoin de recruter est permanent : 27% des entreprises normandes du secteur ont affirmé vouloir embaucher en 2021, ce qui représente un potentiel de 9 500 emplois, en hausse de 1,5% par rapport à 2020, selon Jean-Philippe Damiani, directeur de l’offre de service à Pôle emploi Normandie. Or, 42% des postes ont du mal à trouver des candidats. D’où l’intérêt de faire la promotion des métiers du secteur, à travers la semaine de l’emploi agroalimentaire, dont la première édition a lieu jusqu’au 20 novembre. Le site internet, créé spécialement pour la semaine, recense 300 offres sur la région, « et certaines comprennent une centaine de postes », précise le directeur de Pôle emploi.
100 salariés ont plus de 50 ans
A Saint-Martin-des-Entrées (14) le portillon de l’usine Lactalis s’est ouvert aux visiteurs lundi 15 novembre, accueillis par Benjamin Bazin, responsable des ressources humaines. Dans la matinée, trois groupes seront accueillis. L’usine compte 260 employés, mais « 100 ont plus de 50 ans », note Benjamin Bazin qui anticipe un recrutement régulier sur dix ans. Les demandeurs d’emploi ont reçu un sms de Pôle emploi, certains ont vu passer l’invitation sur Facebook. La visite a du succès. « Nous avons des besoins, nous recrutons, tout se passe bien », résume Emmanuel Picque, le directeur général, lors de son discours de présentation.
Les 3x8
Pour l’entreprise, l’intérêt est de faire connaître les professions en tension, « les métiers techniques et de la production », détaille Benjamin Bazin. Après la visite d’un atelier, Christophe Tronçon, conducteur de machine, se présente. Entré à 20 ans dans l’entreprise, il y est depuis 34 ans. La moyenne d’ancienneté dans l’usine est de 19 ans. « Je n’y serais pas resté si ça n’allait pas », s’amuse-t-il. Il répond aux questions sur le bruit, les horaires en 3x8, la tenue de travail, son parcours. Dans l’assistance, Jennifer est très intéressée. Elle a envoyé sa candidature la semaine précédente et espère pouvoir intégrer une équipe. Cette ancienne commerçante puis secrétaire, brutalement licenciée à 50 ans, vise un emploi « qui n’est pas au Smic ». Avec un salaire sur treize mois et les primes, l’usine offre cette opportunité.