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Poiré : “nos vergers ont une valeur économique”

Le poiré reste le produit phare de la région de Domfront. L’ODG (Organisme de défense et de gestion) présidé par Frédéric Pacory, en est convaincu. Avec les 18 autres producteurs, il défend le produit même au-delà des frontières européennes.

© SB

En octobre 2013, l’ODG a créé un poste d’animateur pour dynamiser la filière. Aux yeux du président, Frédéric Pacory, le poiré Donfront est un produit “confidentiel, rare, peu connu”. Depuis quelques mois, les actions se sont multipliées notamment suite à l’embauche de Mathilde Piquet qui se rend sur le terrain, participe à des salons, forums… “C’est important d’avoir une personne qui puisse nous dire le ressenti des producteurs. Sans elle, c’est difficile de faire avancer les choses” assure Frédéric Pacory.

Mieux faire connaître le poiré
Pour mieux faire connaître le poiré Donfront , l’idée est de s’appuyer sur les prescripteurs : cavistes, distributeurs, restaurateurs,… pour qu’il soit apprécié des consommateurs. Et pour mieux repérer les bouteilles, un travail de graphisme a été réalisé. Une manière de  communiquer tous de la même manière.
La vente du poiré reste l’acte essentiel pour les producteurs. Ils sont convaincus que leurs “vergers ont une valeur économique”. Animer la filière pour la valoriser reste l’objectif principal. Aujourd’hui, 150 000 bouteilles sont produites chaque année, contre 100 000 il y a une dizaine d’années. Mais la marge de progression existe puisque d’ores et déjà les produits s’exportent aux Etats-Unis et au Japon. Pour certains producteurs, l’exportation représente près de 20 % de leur chiffre d’affaires.

Monter en gamme
Si les poires à poiré proviennent d’une région bien identifiée par rapport au cahier des charges, Frédéric Pacory souhaite monter en gamme le produit pour qu’il se vende davantage. “Il n’est pas question d’aller au bout de la France acheter des poires” sourit-il mais sans difficulté pour vendre le poiré ! Aujourd’hui, 19 producteurs produisent un poiré AOP. “Le cahier des charges est pointu” reconnaît le président. Pour autant, c’est ce qui fait sa qualité.
Si les plantations se font rares, cela pourrait changer avec les aides octroyées par l’Europe (lire ci-contre). “Nous étions en perte de vitesse” admet le président. Mais un de ses collègues reconnaît qu’il est “plus facile de faire un hectare de maïs qu’un hectare de poiriers haute tige”.

Diffuser l’image
Avec du poiré vendu en Europe et même au-delà, le poste d’animateur et de coordinateur de la filière devient incontournable. L’objectif serait de le pérenniser au moins à temps partiel pour développer des nouveaux modes de communication. Des documents de promotion sont en cours de réalisation. Avec un site internet, les producteurs pourraient même avoir plus de facilité à développer des contacts et donc à commercialiser le produit qui leur est cher.

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