Thomas Pelletier, président de la FNPFC
Pommes à cidre : la qualité mais pas forcément la quantité
Thomas Pelletier, producteur de pommes à Vaux-sur-Aure (14) fait sa première rentrée en tant que président de la FNPFC (Fédération Nationale des Producteurs de Fruits à Cidre). Ses commentaires sur la campagne 2009/2010 qui démarre.

Comment se présente la campagne cidricole 2009/2010 sur un plan quantitatif et qualitatif ?
Très certainement de qualité avec une bonne teneur en sucre grâce aux conditions météorologiques de ces derniers mois. Mais ce temps sec est plutôt défavorable à la quantité. Cependant, après la campagne 2008/2009, s’il y a un peu moins de volume sur le marché, ce ne sera pas forcément une mauvaise chose.
Et en terme de précocité ?
Cette campagne est un peu plus précoce que 2008. Certaines cidreries ont ouvert pour une petite partie en début de mois. Elles devraient tourner à plein régime la semaine prochaine.
Concernant les niveaux de prix, où devrait se situer celui de la pomme tout venant ?
La restructuration des différents outils fait qu’il n’y a quasiment plus qu’un seul acteur. Je crains donc que le prix de la pomme tout venant ne soit pas plus élevé que l’an dernier. C’est une difficulté car c’est généralement cette pomme qui sert à faire le calvados.
Autre souci avec la poire, en grande quantité cette année contrairement à l’an dernier, qui est toujours moins chère que de la pomme déclassée. J’espère que les acheteurs ne vont pas abuser de la situation.
Sur ce sujet “prix”, la FNPFC comme l’an dernier va rencontrer les différents acteurs ?
Dans un premier temps, nous avons veillé à ce que tout contractant trouve preneur malgré la restructuration. En d’autres termes : que chaque pomme ait son débouché.
Dans un second temps, nous allons effectivement nous pencher sur le prix de la pomme avec pour objectif minima que les prix de l’an dernier soient au moins reconduits.
Un point sur la consommation de cidre?
Elle s’est relativement bien tenue pendant l’été après un creux hivernal. Au total, nous devrions enregistrer un -2 à -3 % de consommation globale. Ce n’est pas si mal par rapport par exemple au marché de la bière qui affiche un recul de - 5 à - 7 %.
De plus, notons que les prix sont restés fermes avec des chiffres d’affaires en hausse de 3 % environ. Ce qui signifie que les entreprises ont sans doute dégagé de meilleures marges.
Autre sujet qui tient à cœur la FNPFC : les DPU. Où en sommes-nous ?
On attend une réponse définitive du ministère pour décembre, l’idée étant d’activer les DPU existants sur les vergers. Pour cela, les pommiers doivent être éligibles, ça semblerait possible pour la récolte 2010.