Hausse des charges, prix trop faibles
Porc : "même en promotion, nos produits ont une valeur"
La hausse des cours des matières premières touche la production porcine au premier chef. La stagnation du cours du porc place les éleveurs face à de graves difficultés. Le point avec Yvan Fourré, président de la section porc de la FRSEA de Normandie.
La hausse des cours des matières premières touche la production porcine au premier chef. La stagnation du cours du porc place les éleveurs face à de graves difficultés. Le point avec Yvan Fourré, président de la section porc de la FRSEA de Normandie.
Cela fait dix-huit mois que la crise du Covid-19 a désorganisé les circuits de distribution et fait baisser le cours du porc. Dans le même temps, les frontières chinoises se sont refermées. La fièvre porcine africaine avait touché le cheptel chinois et provoqué une forte demande de viande. Mais l’apparition de cas en Allemagne a fermé le débouché chinois à la viande allemande qui se retrouve sur le marché européen. Parallèlement la Chine relance sa production, ce qui alourdit le marché. Résultat : le cours du porc ne remonte pas. Et nous devons faire face à la hausse des prix des céréales et des protéines végétales nécessaires à la nourriture de nos animaux. Nous subissons donc un « effet ciseau » fait de prix en baisse et de charges en hausse. A ce rythme, nous n’allons pas tenir longtemps.