L’interview de Jean Grimbert, nouveau président de la MSA Mayenne Orne Sarthe
" Porter haut et fort les intérêts de nos ressortissants "
Suite à l’élection du nouveau conseil d’administration de la MSA Mayenne Orne Sarthe qui s’est déroulée par correspondance compte tenu de la crise sanitaire, ses membres ont procédé à l’élection du bureau et de son nouveau président, Jean Grimbert. Âgé de 64 ans, Jean Grimbert est retraité agricole et maire de la commune de Gacé dans l’Orne, commune dans laquelle il était auparavant exploitant en polyculture et élevage laitier.
Suite à l’élection du nouveau conseil d’administration de la MSA Mayenne Orne Sarthe qui s’est déroulée par correspondance compte tenu de la crise sanitaire, ses membres ont procédé à l’élection du bureau et de son nouveau président, Jean Grimbert. Âgé de 64 ans, Jean Grimbert est retraité agricole et maire de la commune de Gacé dans l’Orne, commune dans laquelle il était auparavant exploitant en polyculture et élevage laitier.
>> Depuis quand êtes-vous engagé auprès de la MSA ?
Je me suis installé agriculteur à 22 ans, sur une exploitation de polyculture-élevage. Je me suis marié la même année et ma femme m’a rejoint sur l’exploitation. Je me suis très vite engagé dans le syndicalisme agricole et aussi comme délégué cantonal à la MSA. Je suis rentré administrateur en 2005 au moment de la fusion Mayenne-Orne-Sarthe. C’est important de s’investir dans des structures, même si on est jeune installé.
>> Quels sont les projets de la MSA Mayenne Orne Sarthe ?
De porter haut et fort les intérêts de nos ressortissants. Je ne vais pas vous dire que l’on va faire la révolution, on est dans la continuité. Nous sommes 30 administrateurs élus. Actuellement nous sommes dans la phase où l’on vient d’être élu et où l’on commence à se connaître, mais ce que j’apprécie c’est que les gens viennent de différentes structures avec pas mal d’expérience dans les différentes OPA, donc ce sera un travail enrichissant entre nous.
>> Est-ce que la baisse du nombre d’exploitants a un impact pour la MSA ?
Les cotisations que la MSA encaisse sont basées sur le niveau de revenus des exploitants, donc ce n’est pas en lien direct avec le nombre d’exploitants. La baisse du nombre des exploitants est une réalité. Il y a la typologie des exploitations qui changent. Après, nous sommes dans une région où il y a très peu de déprises des terres agricoles. On peut déjà se féliciter de ça. Mais les structures d’exploitation évoluent. Il y a des structures en société, et les conjoints ne travaillent pas toujours sur l’exploitation. Mais globalement le droit à produire régional n’est pas perdu. On a un système qui est à perpétuer, c’est-à-dire qu’il faut que la solidarité nationale continue de s’exercer, car évidemment il y a une diminution globale du nombre d’exploitants, des ressortissants agricoles. La péréquation se fait au niveau national. Bien sûr, on peut se poser des questions à terme de jusqu’où ira le système. Évidemment, on est partenaire et on travaille avec les structures JA. D’ailleurs, dans notre conseil d’administration, il y a un représentant JA de l’Orne. On est partenaire et on agit pour favoriser l’installation.
>> Que pensez-vous de la réforme des retraites agricoles ?
La réforme des retraites agricoles est portée au niveau national. Le principe et les revendications du milieu agricole c’est de pouvoir bénéficier d’un revenu acceptable au moment de la retraite pour pouvoir vivre. Les revendications étaient d’obtenir dans un premier temps au minimum 85 % du Smic. Aujourd’hui on est à 75 %. Et il y a aussi la question des conjoints collaborateurs. Le système qui a été mis en place il y a au moins 25 ans ne donne pas une retraite acceptable. Il faut trouver un système où les conjoints sont reconnus. Pour le coup, la cotisation est supérieure, mais la retraite est meilleure aussi.
>> La crise sanitaire de la Covid a-t-elle eu un impact sur votre fonctionnement ?
Cela a été une période compliquée et de remise en cause sur les méthodes de travail. On peut féliciter notre directrice générale avec son staff de direction qui a mis en place très rapidement le télétravail. Toutes les prestations ont pu être versées et les délais ont été respectés, notamment les nombreuses indemnités journalières en lien avec les arrêts de travail Covid pour les personnes fragiles et les gardes d’enfants, avec un afflux extrêmement important et une législation qui bougeait sans arrêt. Ce qui a sûrement perturbé un peu nos ressortissants c’est que l’accès des différents sites des caisses n’est pas en libre accès, mais sur rendez-vous. Aujourd’hui, la situation évoluant et en espérant que les règles ne se durcissent pas ; à compter du lundi 21 septembre, nous rouvrons les sites principaux des antennes comme avant, c’est-à-dire le matin sans rendez-vous et l’après-midi avec rendez-vous. La crise sanitaire a aussi impacté les élections, c’est pourquoi elles ont été réalisées par correspondance entre le 31 août et le 4 septembre et nous ne nous sommes revus que le 11 septembre.
• 616 délégués, dont 438 titulaires
• 30 administrateurs.
• 421 salariés : 131 en Mayenne, 126 dans l’Orne et 164 en Sarthe.
• 1,078 milliard d’euros de prestations versées : 850 millions de prestations légales et 228,2 millions de prestations pour tiers.
• 339,9 millions d’euros de cotisations légales et 73,12 millions d’euros encaissés pour le compte de tiers.
• 17 838 chefs d’exploitation : 7 359 en Mayenne, 5 168 dans l’Orne, 5 311 en Sarthe.
• 19 411 salariés : 6 317 en Mayenne, 5 576 dans l’Orne et 7 518 en Sarthe.
• 6 251 employeurs : 1 951 en Mayenne, 2 111 dans l’Orne et 2 189 en Sarthe.
• 141 388 retraités : 57 871 non-salariés dont 21 519 en Mayenne, 15 190 dans l’Orne et 21 162 en Sarthe et 83 517 salariés, dont 20 493 en Mayenne, 19 386 dans l’Orne et 43 638 en Sarthe.
• 107 727 personnes protégées en maladie.
• 15 352 ménages bénéficiaires de prestations familiales.