Pour effaroucher les corvidés : mieux que le coup de canon
A quelque semaines des premiers semis de maïs et si vous êtes confrontés à une problématique « corbeaux »,osez le traitement de semences à base de Korit 420 FS. Ça vaut largement le coup de canon effaroucheur.
illl « C’est intelligent un corbeau. Il y en a toujours un qui fait le gué pour les autres. J’en ai même vu un se percher sur le canon entre deux détonations. Et puis, se lever à 5 heures du matin pour mettre en route l’engin... » A St-Honorine-la-Chardonne (61), Mickaël et Sylvain Boittin associés au sein du Gaec de La Chauvinire ont changé de braquet « anti-corbeaux » il y a deux ans. « La première année, on a traité 40 doses pour faire un essai sur une parcelle à corbeaux, une parcelle où c’est humide, ils aiment ça. Ils ont gouté mais ont vite changé de champs », explique Sylvain. Premier essai concluant donc. Désormais, les 40 ha de maïs semé à une densité de 100 700, font l’objet d’un traitement préventif à base de répulsif. Une assurance tous risques en quelque sorte même si, dans ce coin de l’Orne, on ne note pas une recrudescence particulière des populations de corvidés. « Des corbeaux, il y en a toujours eu et pas forcément de gros voliers mais ils n’ont pas d’ennemis. Ils se mettent à l’abri dans les grands arbres. On les voit aussi au silo. Un jour, j’en ai comptabilisé 45 », se souvient Mickaël.
Jusqu’à 25 % de perte
A quelques dizaines de kilomètres de là chez Pascal Suzanne, entrepreneur de travaux agricoles à Juvigny-sur-Seulles dans le Calvados, le problème est plus récurrent. « J’ai à proximité de mes parcelles deux bois-dortoirs qui sont envahis de corbeaux. Ils attaquent le maïs dès la levée et j’ai subi jusqu’à 25 % de pertes. J’ai bien essayé les cages mais ça ne marche pas ». Alors Pascal est passé au Korit 420 FS il y a 4 ans. « Je ne peux plus m’en passer, lance-t-il avec une pointe d’humour. Bien sûr, le traitement des semences représente un coût, mais une dose de maïs, c’est 80 à 100 € quand même. Je fais des économies de semences. Je suis passé de 100/110 000 à 80 000 de densité de semis pour un même rendement. Mes rangs sont désormais parfaitement réguliers ».
Un anti sanglier aussi
A St-Paul-du-Vernay (14) au Gaec de La Loge, Yves Maupas confirme les propos de Pascal Suzanne. Il évoque même des taux de perte flirtant avec la barre de 30 % dans les parcelles les plus exposées et « des attaques dès le semis avec une population en augmentation ». Il attaque donc sa 3e saison au Korit mais pas à 100 %. Sur des parcelles moins exposées, il mélange de la semence traitée avec de la semence non traitée avec quelques résultats. « Attention aux fausses économies, prévient cependant son homonyme Yves Maupas, commercial à la société SCS Hoste(1) basée à Bourguébus (14) qui assure la prestation de service. Si vous ne traitez qu’un rang sur deux par exemple, le corbeau va vite s’en apercevoir et se concentrer sur ce qui agréable au goût ». Dernier élément et même si le Korit n’est pas spécifié pour cela, il aurait aussi en effet répulsif sur le sanglier. « Je suis entouré de bois avec une population de sangliers non négligeable mais je ne subis aucune attaque de leur part », se satisfait notre agriculteur.
En attendant, Pascal, Sylvain, Mickaël et Yves ont déjà réservé leur tour pour le printemps 2018. Certains associent même leurs voisins pour grouper plusieurs chantiers en un. « Nous ouvrons chaque dose de maïs pour traiter la semence puis nous la réensachons dans le même sac qui est ensuite recousu », explique Yves Maupas.
Renseignements au 07 60 34 93 85 ou 02 31 23 10 13