Pour le 3e Défi ensileuses, Elvup éclate les maïs à Flers
Pour sa troisième édition, le Défi ensileuse d’Elvup présentera des essais de variétés de maïs. L’association est pionnière dans la comparaison de variété en fonction de l’éclatement. Elle milite aussi auprès des éleveurs pour qu’ils surveillent davantage leur récolte.
lll « Les deux premières années, Elvup a travaillé sur la machine en se demandant : y a-t-il des différences entre les machines dans la qualité du travail réalisé le jour de la récolte », démarre Jean-François Le Meur, président du Conseil d’administration d’Elvup. Après ces deux années de test, « on constate que le réglage est important ». Si l’association donne rendez-vous aux éleveurs le 17 octobre, c’est principalement pour faire part des nouvelles découvertes sur les variétés de maïs. « Nous avons semé 11 variétés sur trois hectares, vérifié le stade et effectué les premières récoltes le 26 septembre. Les analyses sont en cours. Les résultats seront présentés le 17 octobre ». L’équipe a compté le nombre de grains, mesuré les épis, noté les maladies. Tout a été consigné. Un protocole unique pour la récolte et l’éclatement a été établi : même machine et même longueur de coupe. L’association est la première à réaliser ce test qui permettra de présenter les résultats d’analyse d’IFG, mais aussi de la DT de l’amidon. « Nous avons invité les semenciers. A terme, ils pourraient adapter les variétés en fonction de nos résultats », indique Olivier Raux, expert analyses fourrages.
9 000€ de non-perte
« Une seule journée de récolte détermine toute l’alimentation de l’année », rappelle Christian Manoury, administrateur du CA en charge de la communication et de la qualité des services. C’est pourquoi l’association veut faire passer le message : que l’éleveur vérifie le travail. « C’est lui qui en est responsable. Certains n’osent pas faire changer la longueur de coupe à leur chauffeur, mais c’est eux qui savent ce qu’ils veulent », martèle Philippe Legendre, responsable de la commission technique et vice-président du CA. Elvup préconise une surveillance à chaque étape. « Déterminer le bon stade de récolte, détaille Olivier Raux, pour avoir au plus près 33% de MS ; en fonction de ses besoins, déterminer la longueur de coupe. Tout au long de la journée, vérifier l’éclatage avec le test du seau, à chaque changement de parcelle ou toutes les heures, et pas sur les premières remorques », précise-t-il. Tout ce travail de vérification a été évalué : 9 000€ de compléments en moins à acheter (pour 30 hectares).
Chauffeurs impliqués
Depuis le démarrage des Défis ensileuses, « environ 30% d’éleveurs sont sensibilisés, se réjouit Jean-François Le Meur, mais ils ne le font pas encore systématiquement ». A la troisième journée dédiée à l’ensilage, tous sont invités : éleveurs, chauffeurs, ETA, Cuma. « Depuis deux ans, nous avons pu avancer en comprenant les contraintes de chacun, c’est ce qui nous permet de cheminer dans le même sens pour améliorer la qualité », conclue Olivier Raux.
Programme
De 14 h à 16 h : au Forum de Flers, rue du Collège - Flers
- Résultats IFG « Variétés de maïs » : 11 variétés, récoltées à deux dates différentes, sur la même parcelle.
- Résultats IFG « Capacité de l’éclateur ». Tests réalisés en septembre 2019 au Gaec Breton & Fils, Mustière et Bedet (Magny-le-Desert) : 3 réglages d’écartement testés sur un éclateur à disques et un éclateur à rouleaux : 1, 2 et 3 mm ; 2 différentiels de vitesse testés pour l’éclateur à rouleaux : 30 et 40 %
De 16 h à 17 h : Gaec de l’Ermitage, 21 rue de l’Ermitage - St Georges des Groseillers
- Les 11 variétés sur pied : présentation in situ des plantations et du résultat physique de l’éclatage des grains ; discussion avec les partenaires