Prairiales 2019
Le marché de producteurs redonne des couleurs à Saint-Jean-le-Blanc
A Saint-Jean-le-Blanc (14), vingt-cinq producteurs se sont regroupés pour ouvrir un marché hebdomadaire. Ils ont choisi d’impliquer les habitants dans leur démarche. En à peine deux ans, l’association Bio en Druance compte une centaine d’adhérents. Au-delà de la valorisation économique des productions, c’est surtout du lien social que le marché apporte au village.
A Saint-Jean-le-Blanc (14), vingt-cinq producteurs se sont regroupés pour ouvrir un marché hebdomadaire. Ils ont choisi d’impliquer les habitants dans leur démarche. En à peine deux ans, l’association Bio en Druance compte une centaine d’adhérents. Au-delà de la valorisation économique des productions, c’est surtout du lien social que le marché apporte au village.
Vendredi, 18h, à Saint-Jean-le-Blanc, c’est le rush près de la place centrale. Face à la poste, une petite maison de bourg aux fenêtres à petits carreaux. Le pépiement des discussions et les cris des enfants qui sautent sur les marches intriguent le visiteur. A travers la porte, le va et vient d’habitants portant des cagettes et le comptoir réfrigéré le rassurent, c’est bien le marché de producteurs. Dans une armoire, des vins côtoient du poiré, des bières et de la clairette de Die. Sur des tables, du pain, des œufs, des gâteaux, des bonbons et des épices s’offrent à notre porte-monnaie.
Habitants et producteurs
Ici, les producteurs vendent leurs produits, aidés par quelques-uns des 80 adhérents de l’association Bio en Druance. A tour de rôle.
Depuis six ans, les producteurs bio de Saint-Jean-le-Blanc – commune associée entre-temps à Lassy et Saint-Vigor-des-Mézerets pour devenir Terres de Druance - organisent un marché festif en septembre. Fin 2017, ils décident d’aller plus loin et de le rendre hebdomadaire. La mairie leur alloue un local. Pour inciter des habitants à les rejoindre, ils organisent des réunions publiques. « On a voulu que ce soit un projet commun, que les personnes en face s’y retrouvent aussi. On a nos contraintes et nos exigences et il fallait qu’on comprenne les leurs », se souvient Céline, productrice de fruits rouges, qu’elle transforme.
Du lien social
Le marché ne constitue pas le débouché principal pour les producteurs. Sandrine, éleveuse à Vassy, estime que la vente hebdomadaire « n’est pas négligeable, mais c’est la vie de l’association qui est extra, ça ne change pas mon chiffre ». Pour Stéphane, éleveur de volailles et viande bovine, il s’agit de « faire parler de notre métier ». Et c’est l’un des attraits de ce rendez-vous. Charlotte est venue s’installer à Saint-Jean « par rapport à la dynamique du village, à travers le marché de septembre. » Arrivée au moment de la création de l’association, elle y prend part et devient secrétaire. Aujourd’hui, elle y fait quasiment toutes ses courses. Sa motivation est de manger bio et local, ce qu’elle faisait déjà auparavant en achetant dans des magasins spécialisés. « Le marché permet de rencontrer les producteurs, c’est un moment convivial où on échange ensemble. »
Au village Stratégie des Prairiales du Pin, le 13 juin, ils raconteront leur expérience.