Race Charolaise : les multiples soins d’un éleveur
A Rémalard en Perche (61), Guillaume Toutain élève ses Charolaises avec passion. Il présentera ses meilleurs reproducteurs lors des portes ouvertes organisées par le syndicat de la race, fin janvier.
A Rémalard en Perche (61), Guillaume Toutain élève ses Charolaises avec passion. Il présentera ses meilleurs reproducteurs lors des portes ouvertes organisées par le syndicat de la race, fin janvier.
Installé depuis 2010, au sein du Gaec du Haut chêne avec sa femme et sa mère, Guillaume Toutain élève 120 Charolaises à Rémalard-en-Perche. La ribambelle de trophées dans le bureau de l’exploitation, obtenus aux concours locaux et interrégionaux, révèle le soin que l’éleveur, et son père avant lui, apporte à ses bêtes : « le travail qu’on fait est valorisé, c’est une certaine reconnaissance », reconnaît l’éleveur. Il regrette l’annulation de l’édition 2020 de Ferme en fête (prévue fin octobre) à cause de la pandémie : « ça permet de nous faire connaître, de montrer ce qui est produit dans l’année. » C’est aussi un prélude aux portes ouvertes de janvier, organisées par le syndicat des éleveurs bovins Charolais de l’Orne depuis 2000, auxquelles il participe. « A Ferme en fête, les gens regardent les veaux présents et leurs parents. Souvent, on les retrouve aux portes ouvertes, souvent, il y a de l’achat », observe-t-il.
Génétique
Le travail de l’éleveur et de son père s’est révélé avec Sarthe, née en 2000. Lauréate du Space en 2007, « elle a aussi ramené des prix de synthèse au national », précise Guillaume Toutain. Il a gardé son fils, Deauville, « et je sors ses filles en concours où elles gagnent des prix ». Aux portes ouvertes, Libertine, Mélancolie et Gauloise représenteront ces efforts. L’éleveur insémine lui-même et réalise les échographies. En génétique, il valorise les qualités maternelles de la race : de bons carrés de bassin pour les vêlages, une bonne production de lait, de l’aplomb, de la rusticité. « Il faut trouver le bon accouplement, s’en occuper, c’est du travail », souligne-t-il. Amoureux de la race, il prend soin de conserver son identité, « une couleur de robe qui revient sur le froment, un mufle assez large, de jolies longueurs, de bonnes pattes pour se déplacer ». Côté mâles, les taureaux Paris-Brest et Nickel incarneront cet engagement.
Moins de convivialité
Aux portes ouvertes, auxquelles le Gaec du Haut chêne participe « depuis le début », la fête sera moins conviviale que les années précédentes, Covid oblige. « D’habitude, on fait venir d’autres producteurs, jus de pomme, cidre, etc., cette année, on se limite à la vente de caissettes », détaille Marie-Laure Toutain, chargée de l’atelier porc du Gaec. Environ 70 clients récupèreront leur commande de viande de porc, vache et veau en extérieur, pour respecter les barrières de sécurité. « Il n’est pas question qu’un cluster se forme ici », affirme l’éleveuse. « On fait en sorte que les portes ouvertes aient lieu, ajoute Hugues Bonhomme, président du syndicat, mais on reste sobre ».
• Gaec du Haut Chêne : M. et Mmes Toutain, Le Haut Chêne, 61110 Bellou-sur-Huisne, 06 89 28 10 54
• Nicolas Braudeau : Le Noyer, 61320 La Lacelle, 06 07 23 28 14
• Olivier Corbin : Bernuche, 61340 Courcerault, 02 33 25 63 72
• Cyril Dollion : La petite Noë, 61270 Les Apsres, 06 19 74 39 09
• Fabien Fauquet : La teunière, 61270 Rai, 06 71 22 70 86
Lots de la tombola. Pour tous : 3 bons d’achat pour des caissettes de viande de 5 kg ; 25 doses de paillettes
Pour les éleveurs ayant acheté au moins un animal pendant les portes ouvertes : 3 chèques de 100€.