La FDSEA et les fruits à cidre
Redonner des perspectives aux producteurs
La FDSEA et les fruits à cidre
La section fruits à cidre de la FDSEA qui s'est réunie lundi dernier à Saint-Lô a débattu des évolutions de la filière sur le plan quantitatif et qualitatif.

la protection phytosanitaire des vergers qui se heurte à de nombreuse impasses techniques.
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EC
Les délégués cantonaux fruits à cidre ne sont pas très satisfaits du déroulement de la campagne, « La désorganisation dans la collecte a eu pour effet de laisser de nombreuse pommes sur le carreau, ce n'est pas acceptable ». Les responsables avaient pourtant averti à maintes reprise les transformateurs. Ils avaient notamment mis l'accent sur la sous-capacité chronique des outils à traiter des volumes lors d'une forte campagne de production. La section fruits à cidre de la FDSEA relève toutefois que les contrats ont été honorés. Elle estime également que cette situation va peut-être enfin inciter certains livreurs à contractualiser leurs apports.
La section avait par ailleurs convié l'INAO à présenter l'évolution des cahiers des charges et du fonctionnement des AOC cidricoles. Les responsables ont découvert avec stupeur le contenu du règlement de l'AOC Calvados. Pour pouvoir bénéficier d’une dérogation sur les prescriptions relatives au pourcentage de surfaces en variétés acidulés jusqu’en 2015 et sur la proportion en pommiers hautes tiges jusqu’en 2018, les producteurs doivent s’engager par écrit auprès de l'ODG Calvados avant mars 2009. La section fruits à cidre estime que ce processus va réduire cette appellation à sa partie congrue. Hormis dans le Domfrontais où la proportion de vergers hautes tiges est conséquente, la section fruits à cidre considère que peu de livreurs entreront dans ce dispositif par méconnaissance ou par impossibilité matérielle. « L'heure est loin d'être à la replantation de vergers notamment dans les zones ZES où les problématiques d'épandage et de maintien et développement de l'élevage sont importantes » précisent des délégués de la section du sud Manche. La section considère enfin que le prix des pommes en AOC, largement inférieur à 90 euros la tonne, ne va pas inciter non plus les agriculteurs à entrer dans la démarche.
Dernier point abordé et non des moindres, la protection phytosanitaire des vergers qui se heurte à de nombreuse impasses techniques . La section souhaite que la directive européenne en discussion et le Grenelle ne se traduise pas pour les arboriculteurs par une diminution des possibilités protection. Des craintes qui concernent aussi bien l'usage de produits de synthèse que de produits à base de cuivre ou autres produits homologués en agriculture biologique. La section continuera à se mobiliser sur l'ensemble de ces dossiers en 2009.