Challenge coûts alimentaires
Remise des prix au Conseil Général
Vendredi dernier, les quatre gagnants du challenge coûts alimentaires en production laitière recevaient leur prix au Conseil Général.






Le challenge “coût alimentaire” organisé par le Conseil Général, la chambre d’agriculture et le concours du CCAM, du CER et du Contrôle Laitier a connu son épilogue vendredi soir à Saint-Lô, avec la remise des prix aux quatre gagnants.
Améliorer le revenu
Lancé à la foire de Lessay en septembre dernier, ce challenge avait un enjeu : Montrer que l’on peut encore réduire les coûts sur une exploitation, notamment laitière, pour améliorer le revenu. Comme l’expliquait le président de la Chambre d’Agriculture, Rémi Bailhache, face à Jean-François Le Grand, Pascal Férey (CCAM) et Marcel Bourdon (CER, “sensibiliser à la maîtrise du coût alimentaire, c’est offrir des perspectives d’amélioration du revenu. Dans le contexte actuel d’augmentation du prix des matières premières, c’est une voie d’adaptation à ne pas négliger”. 80 dossiers, dont 65 éligibles, ont été envoyés par les candidats à ce premier challenge. Un constat, “réduire de manière importante le coût alimentaire de son exploitation est possible, quelque soit le système en place”.
Les gagnants Quatre catégories étaient en lice, suivant le pourcentage d’incorporation de maïs dans la ration. Pierre Aubril, la Ferme du Grand Clos, à Ravenoville, a remporté la section des - 10% de part de maïs. L’occasion pour lui d’indiquer qu’il pratiquait ce sytème depuis 20 ans et de souligner avec son humour habituel, “on peut être un paysan de gauche, travaillant avec de l’herbe tout en étant performant”. L’exploitation de Pierre Aubril compte 90 ha pour un quota laitier de 199 000 litres et une UTH; son coût alimentaire est de 27 euros aux 1000 litres. Dans la catégorie de 10 à 20% de part de maïs, le gagnant s’appelle Gilles Lemaître, La Branlière à Moyon, Son coût alimentaire atteint 64 euros/1000 litres avec moins de 20% de maïs. Installé depuis 11 ans, notre éleveur indique, “j’ai toujours favorisé l’autonomie sur mon exploitation”. Dernier point, Gilles Lemaître estime “important de garder des exploitations à taille humaine. En ce qui me concerne, je préfère investir dans l’embauche d’un salarié que dans un gros tracteur”. Patrice Aumont, Les Jonquilles, à Saint Senier Sous Avranches, est le vainqueur dans la catégorie “20 à 35% de part de maïs”. Sur ces 63 hectares, il produit 3245 000 l de lait pour un coût alimentaire de 48 euros/1000 litres. “Mon exploitation est semblable à celle de Gilles Lemaître. Mon seul problème est un parcellaire assez moyen. J’estime faire partie des producteurs qui sont en agriculture durable tout en faisant des produits de qualité”. A noter que le troupeau atteint 9900 kilos (Contrôle Laitier). Dernière catégorie, celle des plus de 35% de part de maïs. Daniel Alexandre, Saint Ovin, non loin d’Avranches exploite 42 ha et produit 233 000 litres (1 UTH). Son coût alimentaire se situe à 69 euros/1000 litres produits. Ces gagnants ont reçu chacun un équipement informatique complet, y compris webcam et PDA d’une valeur de 1500 euros.