Porc
Résultats porcins de la Manche en 2007 : du bon et du bien mauvais
82 résultats d’élevages concoctés par l’IFIP : l’échantillon est suffisamment large pour être représentatif des évènements de l’année 2007, avec à la première place, l’influence du prix de l’aliment.


Ciseau des prix défavorables et amélioration des critères techniques
La GTE des naisseurs-engraisseurs a livré son verdict : à moins de pouvoir produire -même partiellement- les céréales nécessaires à son élevage, l’année 2007 aura été marquée par la hausse du prix de l’aliment de 22 %. C’est énorme, surtout quand dans le même temps, le cadran connaissait un repli de 0,105 €/kg de
carcasse. L’impact est sérieux : malgré une amélioration des performances techniques (+ 0,6 porc produit), le produit animal par truie présente et par an est inchangé (à 2 265 euros). D’autres critères aussi essentiels que le GMQ (+10 g/j) et l’IC global
(- 0,05) s’améliorent également.
Hausse du coût de production
39 euros de plus/tonne ! Le prix de l’aliment connaît une envolée au point que le poids de ce poste dans le coût de production atteint 62 % pour les élevages suivis en GTE-TB.
Pour mémoire, il s’établissait à 56 %, deux ans plus tôt.
Le poids écrasant du coût alimentaire propulse le coût de production bien au-delà du prix perçu (1,274 euros/kg).
La marge sur coût alimentaire et renouvellement est en recul de 286 euros/truie présente.
Pour 2007, on revient donc à une période de forte dégradation de trésorerie.
Quels sont les leviers d’action ?
D’un point de vue technique, c’est toujours la productivité par truie qui a la plus grande incidence : près de 10 000 euros de marge brute en plus pour un élevage de 200 truies qui produirait 1 porc en plus par truie présente. Or, le tiers supérieur de l’échantillon vend 2,8 porcs de plus que le tiers inférieur !
Du point de vue coût de production, diminuer la dépendance en aliment tend à limiter les fluctuations de prix de revient. C’est un réflexe possible à condition de bien maîtriser la conduite de son élevage et surtout d’obtenir un aliment de qualité. Là encore, l’improvisation n’est pas de mise.
Jean-Louis RONNAY
Chambre d’Agriculture de la Manche
www.manche.chambagri.fr
jlronnay@manche.chambagri.fr