Conjoncture
Revaloriser le prix du lait du 1er trimestre 2013
Conjoncture
La FRSEA de Basse-Normandie a fait le point avec les Organisations de Producteurs régionales. Dans un contexte de hausse des charges, les producteurs conviennent de la nécessité d’une hausse du prix du lait. Bilan de la réunion avec Jean Turmel, président de la Section Lait de la FRSEA de Basse-Normandie.
“C’est la première réunion de ce type. Elle s’est déroulée dans un climat satisfaisant même si chacun de nous avons nos habitudes de travail, nos leviers, notre histoire. Nous avions des OP représentant les producteurs livreurs à l’ensemble des laiteries privées”, explique Jean Turmel
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TG
Vous avez organisé une réunion avec les organisations de producteurs. Qu’en est-il sorti ?
Tout d’abord, c’est la première réunion de ce type. Elle s’est déroulée dans un climat satisfaisant même si chacun de nous avons nos habitudes de travail, nos leviers, notre histoire. Nous avions des OP représentant les producteurs livreurs à l’ensemble des laiteries privées. Je regrette seulement que les coopératives n’aient pas donné suite à notre invitation.
Quel était le sujet de vos discussions ?
Nous voulions faire le point avec les OP sur les possibilités d’obtenir la répercussion de la hausse des charges sur le prix du lait. Nous constatons que nos charges augmentent, que les entreprises n’annoncent pas de prix pour janvier même si tout le monde convient que le prix devrait être connu avant la livraison du premier litre.
Que demandez-vous ?
Le paquet-lait ne permet pas une négociation du prix au sein de l’interprofession. Mais le syndicalisme a une capacité à mobiliser les producteurs. Et pour nous, l’application des indicateurs de marché sur le prix moyen de 2012 ne suffit pas pour couvrir les charges. Nous demandons à ce que le prix du lait du premier trimestre prenne en compte le niveau exceptionnellement élevé de nos charges de production.
Cela se traduit comment ?
Le rapport des coûts de l’aliment sur le prix du lait est normalement autour de 25%. Il dépasse aujourd’hui les 35%. Nous demandons donc environ 10% de bonification du prix du lait du premier trimestre 2013, par rapport aux indicateurs interprofessionnels.
Et à long terme ?
On ne peut pas rester dans cette situation où les entreprises ont toutes les cartes en mains. Nous devons obtenir d’intégrer la production laitière dans les accords du 3 mai 2011.
En quoi consistent-ils ?
Il s’agit de permettre la réouverture des négociations entre entreprises et distributeurs selon l’évolution des charges de production. Les accords du 3 mai 2011 englobent les filières viande : bœuf, porc, volaille. Nous demandons à y intégrer la production laitière. Les pouvoirs publics doivent nous y aider. Et ils doivent nous aider à en assurer la bonne application.
Que va-t-il se passer maintenant ?
Les Organisations de Producteurs vont rencontrer les entreprises. Nous verrons ce que les entreprises vont leur répondre. C’est une première démarche. S’il le faut, nous appellerons les producteurs à se mobiliser. Et nous n’oublions pas non plus le rôle de la distribution. Nous pouvons peut-être appuyer les négociations des entreprises laitières.
Certains interprètent votre mobilisation actuelle comme une action opportuniste ?
Les “intermittents” du syndicalisme, je n’en fait pas partie. On les voit actuellement à l’œuvre en campagne électorale. Nous, nous agissons au quotidien. Et ce n’est pas parce qu’il y a des élections en ce mois de janvier que nous devons reporter notre mobilisation. Que diraient ces mêmes censeurs si nous n’agissions pas sous prétexte que nous sommes en campagne électorale ? J’ajoute que cette période est celle où se déroulent les négociations entre les entreprises et la distribution. C’est donc la période où il nous faut agir pour les producteurs de lait. Quand les négociations commerciales auront été bouclées, il sera trop tard.
Tout d’abord, c’est la première réunion de ce type. Elle s’est déroulée dans un climat satisfaisant même si chacun de nous avons nos habitudes de travail, nos leviers, notre histoire. Nous avions des OP représentant les producteurs livreurs à l’ensemble des laiteries privées. Je regrette seulement que les coopératives n’aient pas donné suite à notre invitation.
Quel était le sujet de vos discussions ?
Nous voulions faire le point avec les OP sur les possibilités d’obtenir la répercussion de la hausse des charges sur le prix du lait. Nous constatons que nos charges augmentent, que les entreprises n’annoncent pas de prix pour janvier même si tout le monde convient que le prix devrait être connu avant la livraison du premier litre.
Que demandez-vous ?
Le paquet-lait ne permet pas une négociation du prix au sein de l’interprofession. Mais le syndicalisme a une capacité à mobiliser les producteurs. Et pour nous, l’application des indicateurs de marché sur le prix moyen de 2012 ne suffit pas pour couvrir les charges. Nous demandons à ce que le prix du lait du premier trimestre prenne en compte le niveau exceptionnellement élevé de nos charges de production.
Cela se traduit comment ?
Le rapport des coûts de l’aliment sur le prix du lait est normalement autour de 25%. Il dépasse aujourd’hui les 35%. Nous demandons donc environ 10% de bonification du prix du lait du premier trimestre 2013, par rapport aux indicateurs interprofessionnels.
Et à long terme ?
On ne peut pas rester dans cette situation où les entreprises ont toutes les cartes en mains. Nous devons obtenir d’intégrer la production laitière dans les accords du 3 mai 2011.
En quoi consistent-ils ?
Il s’agit de permettre la réouverture des négociations entre entreprises et distributeurs selon l’évolution des charges de production. Les accords du 3 mai 2011 englobent les filières viande : bœuf, porc, volaille. Nous demandons à y intégrer la production laitière. Les pouvoirs publics doivent nous y aider. Et ils doivent nous aider à en assurer la bonne application.
Que va-t-il se passer maintenant ?
Les Organisations de Producteurs vont rencontrer les entreprises. Nous verrons ce que les entreprises vont leur répondre. C’est une première démarche. S’il le faut, nous appellerons les producteurs à se mobiliser. Et nous n’oublions pas non plus le rôle de la distribution. Nous pouvons peut-être appuyer les négociations des entreprises laitières.
Certains interprètent votre mobilisation actuelle comme une action opportuniste ?
Les “intermittents” du syndicalisme, je n’en fait pas partie. On les voit actuellement à l’œuvre en campagne électorale. Nous, nous agissons au quotidien. Et ce n’est pas parce qu’il y a des élections en ce mois de janvier que nous devons reporter notre mobilisation. Que diraient ces mêmes censeurs si nous n’agissions pas sous prétexte que nous sommes en campagne électorale ? J’ajoute que cette période est celle où se déroulent les négociations entre les entreprises et la distribution. C’est donc la période où il nous faut agir pour les producteurs de lait. Quand les négociations commerciales auront été bouclées, il sera trop tard.