Aménagement du territoire
Saint-James (50) : les activités agricoles ont de l’avenir
Aménagement du territoire
Le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUI) de la Communauté de communes de Saint-James apporte aux agriculteurs une consommation d’espace raisonnée et une lisibilité dans la programmation des projets d’aménagement des collectivités. L’Agenda 21, construit simultanément, leur fournit des actions de développement.
De l’élevage, des cultures…et le Mont Saint-Michel.
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CA 50
Michel Thoury, président de la Communauté de communes de St-James.
Les membres du groupe multi-acteurs de Saint-James ont travaillé à construire ensemble un programme d’actions agricole.
Dans le territoire de la Baie du Mont Saint-Michel, la communauté de communes de Saint-James a lancé en 2009 l’élaboration conjointe d’un Plan Local d’Urbanisme Intercommunal et d’un Agenda 21 local. Le document d’urbanisme effectué à une échelle intercommunale évite la juxtaposition de projets communaux sans cohérence entre eux. Les conséquences négatives de l’urbanisation sur l’agriculture, en particulier la consommation d’espace agricole et la dispersion de l’habitat seront davantage métrisées. Quant à l’Agenda 21, il permet de bâtir avec tous les acteurs un projet de développement des 12 communes du canton pour les 10 ans à venir. Le projet co-construit touche à l’ensemble du fonctionnement du territoire et à la vie de ses habitants.Un territoire pionnier
Saint-James constitue le premier canton de la Manche à élaborer un Plan Local d’Urbanisme Intercommunal tout en prenant fortement en compte l’activité agricole dans son programme Agenda 21. Par cette démarche, l’ensemble des municipalités et le président de la communauté de communes, Michel Thoury, à l’initiative de la démarche, souhaitent “préserver les activités de proximité et leurs capacités de développement pour les générations futures, au premier rang desquelles se trouve l’agriculture”.
Un diagnostic agricole pour préserver…Dans cet important bassin de production d’élevage, les projets d’aménagement tels que les zones d’activité, les nouveaux lotissements prélèvent directement du foncier aux exploitations agricoles en place, et ce, de manière irréversible. Pour Jean-Pierre Carnet, en charge du PLUI à la communauté de communes, “notre territoire se caractérise avant tout comme un espace agricole avec plus de 85 % de sa surface utilisée par des agriculteurs. Il nous paraît donc primordial d’avoir, dans notre démarche de PLUI, une connaissance de l’activité agricole sur le territoire concerné, afin d’éviter au maximum l’impact négatif sur la pérennité des exploitations”.Un diagnostic agricole de territoire a été réalisé par la Chambre d’agriculture. Il met en évidence les terres nécessaires à l’activité agricole et les sites d’exploitation à préserver, en prenant en compte leur dynamisme dans le temps.… Et construire un programme d’actions
L’objectif du diagnostic agricole et territorial a également été d’identifier les caractéristiques de l’agriculture locale et de faire connaître les besoins et attentes des agriculteurs dans le domaine économique, le métier d’agriculteur, la gestion de l’espace et de l’environnement. Les résultats de l’enquête ont été présentés aux agriculteurs puis aux membres d’un groupe multi-acteurs dont le rôle était de repérer des enjeux économiques, sociaux et environnementaux et enfin de produire des axes d’action pour favoriser le développement de l’agriculture sur le territoire dans un esprit Agenda 21. Parce que le diagnostic permet de comprendre la réalité de l’agriculture d’aujourd’hui et les enjeux pour demain, il est un très bon outil de communication auprès des agriculteurs locaux, des habitants et des élus locaux.La profession agricole a été associée tout au long des deux démarches. Mais la concertation demande du temps. Les démarches PLUI-Agenda 21 ont commencé en 2009 et entrent aujourd’hui dans leur dernière phase : élaboration du plan de zonage des zones constructibles et du règlement pour le PLUI, lancement des actions Agenda 21 lors de la semaine du développement durable qui a été organisée du 2 au 6 avril 2013. Les conditions de mise en œuvre des actions du projet agricole de territoire avec les professionnels agricoles et leurs réseaux sont en cours de définition.A savoir
Un Agenda 21 local est un programme d’actions qui vise à inscrire le territoire dans une dynamique autour des développements économique, social et environnemental. Il prend en compte les spécificités du territoire et les attentes des acteurs locaux.Le terme “agenda” fait référence aux actions à planifier ; quant au chiffre 21, il renvoie au 21e siècle.
Les actions agricoles Agenda 21 validées par le Conseil communautaire
- Limiter la consommation des surfaces agricoles par l’urbanisation.
- Regrouper et rapprocher le parcellaire des bâtiments d’exploitation.
- Conforter l’autonomie des systèmes d’exploitation.- Développer des échanges entre agriculteurs et autres habitants : élaborer une démarche de bien-vivre ensemble.
- Favoriser la transmission des exploitations.
- Circuits courts : aider techniquement les producteurs à transformer et à constituer un réseau, réaliser un diagnostic sur la restauration collective.
- Lutter contre l’érosion : élaborer de nouveaux itinéraires agronomiques avec les agriculteurs, constituer un nouveau maillage bocager efficace contre l’érosion tout en étant adaptée à la mécanisation agricole.
- Organiser une filière bois-énergie.
Chiffres-clés
- 11 602 ha d’espaces agricoles utilisés par 287 exploitations dont 195 avec siège sur le territoire.
- 76 % des exploitations ont un atelier lait.
- 93 % ont un atelier de vente de céréales.
- 1er canton de la Manche en nombre d’installations : 30 entre 2007 et 2011.
- Distance moyenne à vol d’oiseau entre les sièges d’exploitations et les îlots d’exploitation : 1,79 km.
- 56 % des sièges d’exploitation à moins de 100 m d’habitations de tiers.
Saint-James constitue le premier canton de la Manche à élaborer un Plan Local d’Urbanisme Intercommunal tout en prenant fortement en compte l’activité agricole dans son programme Agenda 21. Par cette démarche, l’ensemble des municipalités et le président de la communauté de communes, Michel Thoury, à l’initiative de la démarche, souhaitent “préserver les activités de proximité et leurs capacités de développement pour les générations futures, au premier rang desquelles se trouve l’agriculture”.
Un diagnostic agricole pour préserver…Dans cet important bassin de production d’élevage, les projets d’aménagement tels que les zones d’activité, les nouveaux lotissements prélèvent directement du foncier aux exploitations agricoles en place, et ce, de manière irréversible. Pour Jean-Pierre Carnet, en charge du PLUI à la communauté de communes, “notre territoire se caractérise avant tout comme un espace agricole avec plus de 85 % de sa surface utilisée par des agriculteurs. Il nous paraît donc primordial d’avoir, dans notre démarche de PLUI, une connaissance de l’activité agricole sur le territoire concerné, afin d’éviter au maximum l’impact négatif sur la pérennité des exploitations”.Un diagnostic agricole de territoire a été réalisé par la Chambre d’agriculture. Il met en évidence les terres nécessaires à l’activité agricole et les sites d’exploitation à préserver, en prenant en compte leur dynamisme dans le temps.… Et construire un programme d’actions
L’objectif du diagnostic agricole et territorial a également été d’identifier les caractéristiques de l’agriculture locale et de faire connaître les besoins et attentes des agriculteurs dans le domaine économique, le métier d’agriculteur, la gestion de l’espace et de l’environnement. Les résultats de l’enquête ont été présentés aux agriculteurs puis aux membres d’un groupe multi-acteurs dont le rôle était de repérer des enjeux économiques, sociaux et environnementaux et enfin de produire des axes d’action pour favoriser le développement de l’agriculture sur le territoire dans un esprit Agenda 21. Parce que le diagnostic permet de comprendre la réalité de l’agriculture d’aujourd’hui et les enjeux pour demain, il est un très bon outil de communication auprès des agriculteurs locaux, des habitants et des élus locaux.La profession agricole a été associée tout au long des deux démarches. Mais la concertation demande du temps. Les démarches PLUI-Agenda 21 ont commencé en 2009 et entrent aujourd’hui dans leur dernière phase : élaboration du plan de zonage des zones constructibles et du règlement pour le PLUI, lancement des actions Agenda 21 lors de la semaine du développement durable qui a été organisée du 2 au 6 avril 2013. Les conditions de mise en œuvre des actions du projet agricole de territoire avec les professionnels agricoles et leurs réseaux sont en cours de définition.A savoir
Un Agenda 21 local est un programme d’actions qui vise à inscrire le territoire dans une dynamique autour des développements économique, social et environnemental. Il prend en compte les spécificités du territoire et les attentes des acteurs locaux.Le terme “agenda” fait référence aux actions à planifier ; quant au chiffre 21, il renvoie au 21e siècle.
Les actions agricoles Agenda 21 validées par le Conseil communautaire
- Limiter la consommation des surfaces agricoles par l’urbanisation.
- Regrouper et rapprocher le parcellaire des bâtiments d’exploitation.
- Conforter l’autonomie des systèmes d’exploitation.- Développer des échanges entre agriculteurs et autres habitants : élaborer une démarche de bien-vivre ensemble.
- Favoriser la transmission des exploitations.
- Circuits courts : aider techniquement les producteurs à transformer et à constituer un réseau, réaliser un diagnostic sur la restauration collective.
- Lutter contre l’érosion : élaborer de nouveaux itinéraires agronomiques avec les agriculteurs, constituer un nouveau maillage bocager efficace contre l’érosion tout en étant adaptée à la mécanisation agricole.
- Organiser une filière bois-énergie.
Chiffres-clés
- 11 602 ha d’espaces agricoles utilisés par 287 exploitations dont 195 avec siège sur le territoire.
- 76 % des exploitations ont un atelier lait.
- 93 % ont un atelier de vente de céréales.
- 1er canton de la Manche en nombre d’installations : 30 entre 2007 et 2011.
- Distance moyenne à vol d’oiseau entre les sièges d’exploitations et les îlots d’exploitation : 1,79 km.
- 56 % des sièges d’exploitation à moins de 100 m d’habitations de tiers.