Au Menil-Hubert-en-Exmes (61)
Sanglier : “doubler les prélèvements”
Au Menil-Hubert-en-Exmes (61)
Au Menil-Hubert-en-Exmes, les agriculteurs continuent de subir les dégâts, alors que la chasse
vient de fermer. Le Maire et son adjoint, veulent que des mesures soient prises.

Les dégâts de sangliers se poursuivent. Alors que la chasse est fermée depuis le début du mois de mars, les prairies, et les parcelles de colza, semées cet hiver, continuent de subir les assauts des cochons sauvages. “Il fallait prélever 600 bêtes, et aux dernières nouvelles, il n’y en avait guère plus de 400 qui avaient été tuées, dans la forêt de Silly”, déplore Joël Nobus, éleveur laitier et maire adjoint de Menil-Hubert-en-Exmes. Le maire de la commune, Emile Lamperière, ancien agriculteur ayant cédé son exploitation à son fils, fait le même constat. “Nous n’avons pas encore les chiffres officiels, mais nous avons de bonnes raisons de croire que les objectifs de prélèvement n’ont pas été atteints. C’est assez inquiétant. Sachant que les effectifs de sanglier ont doublé en 18 mois, il aurait non seulement fallu remplir les objectifs, mais - ce qui me semble logique - doubler les prélèvements”.
Coincés par les autoroutes
La commune de Menil-Hubert-en-Exmes, recouverte de 20 % de surface forestière, est située dans le fameux entonnoir de la A88, et de la A28. Un gigantesque “parc” ceinturé par les deux axes routiers, où les sangliers trouvent le gîte et le couvert. Le préfet de l’Orne, Jean-Christophe Moraud, a d’ailleurs récemment pointé la zone, comme “le principal lieu du département, où la concentration des sangliers pose problème” . “Ici, nous “profitons” des sangliers de la forêt de Silly, de la vallée de la Dives, jusqu’à la forêt de Chaumont, peste Emile Lamperière. Le sanglier est un animal très mobile, capable de parcourir de longues distances”.
Réfactions sur le prix du lait
“C’est devenu très compliqué de travailler dans de bonnes conditions, regrette Joël Nobus, sans compter les dégâts causés par les pigeons ou par les blaireaux. Le problème des sangliers, c’est aussi un problème sanitaire. Les animaux peuvent être vecteurs de certaines maladies. Je ne fonctionne qu’à l’ensilage d’herbe. Si j’ensile une prairie retournée par les sangliers, je vais devoir récolter une partie terreuse, qui me donnera un aliment de mauvaise qualité bactériologique. Si je donne cet aliment à manger aux vaches, je risque d’avoir des problèmes de qualité sur le lait, et de subir des réfactions allant jusqu’à 20 €/T, sur la paye de lait. Ces réfactions, c’est une perte nette pour les éleveurs. Après avoir payé les charges, le revenu se trouve dans les derniers euros de la paye de lait. Avec la hausse du prix des aliments depuis deux ans, ce n’est vraiment pas le moment de se faire déclasser notre lait à cause des sangliers”.
Trop bien nourris
“Il faut que des mesures soient prises pour la prochaine saison de chasse, poursuit Emile Lamperière. Les “cochons” sont trop bien nourris, il faut mettre un frein à l’agrainage. Je pense aussi qu’il faut supprimer le système des bracelets. Avec la crise, c’est un coût supplémentaire, qui dissuade les gens d’aller chasser. En supprimant les bracelets, il y aurait plus de prélèvements, moins de dégâts, et cela coûterait moins cher à la fédération des chasseurs”.
Coincés par les autoroutes
La commune de Menil-Hubert-en-Exmes, recouverte de 20 % de surface forestière, est située dans le fameux entonnoir de la A88, et de la A28. Un gigantesque “parc” ceinturé par les deux axes routiers, où les sangliers trouvent le gîte et le couvert. Le préfet de l’Orne, Jean-Christophe Moraud, a d’ailleurs récemment pointé la zone, comme “le principal lieu du département, où la concentration des sangliers pose problème” . “Ici, nous “profitons” des sangliers de la forêt de Silly, de la vallée de la Dives, jusqu’à la forêt de Chaumont, peste Emile Lamperière. Le sanglier est un animal très mobile, capable de parcourir de longues distances”.
Réfactions sur le prix du lait
“C’est devenu très compliqué de travailler dans de bonnes conditions, regrette Joël Nobus, sans compter les dégâts causés par les pigeons ou par les blaireaux. Le problème des sangliers, c’est aussi un problème sanitaire. Les animaux peuvent être vecteurs de certaines maladies. Je ne fonctionne qu’à l’ensilage d’herbe. Si j’ensile une prairie retournée par les sangliers, je vais devoir récolter une partie terreuse, qui me donnera un aliment de mauvaise qualité bactériologique. Si je donne cet aliment à manger aux vaches, je risque d’avoir des problèmes de qualité sur le lait, et de subir des réfactions allant jusqu’à 20 €/T, sur la paye de lait. Ces réfactions, c’est une perte nette pour les éleveurs. Après avoir payé les charges, le revenu se trouve dans les derniers euros de la paye de lait. Avec la hausse du prix des aliments depuis deux ans, ce n’est vraiment pas le moment de se faire déclasser notre lait à cause des sangliers”.
Trop bien nourris
“Il faut que des mesures soient prises pour la prochaine saison de chasse, poursuit Emile Lamperière. Les “cochons” sont trop bien nourris, il faut mettre un frein à l’agrainage. Je pense aussi qu’il faut supprimer le système des bracelets. Avec la crise, c’est un coût supplémentaire, qui dissuade les gens d’aller chasser. En supprimant les bracelets, il y aurait plus de prélèvements, moins de dégâts, et cela coûterait moins cher à la fédération des chasseurs”.