SeCoPPa : la coopération sans limite
SeCoPPa (SEchoir COllectif Plaine Pays d’Auge) est un groupe constitué en janvier 2018 animé par la Fédération des Cuma Normandie Ouest. Après une phase de travaux, le groupe s’oriente vers un séchoir collectif pour des agriculteurs situé sur le secteur de Falaise.
SeCoPPa, pour SEchoir COllectif Plaine Pays d’Auge, est un groupe qui a été constitué en janvier 2018 et que la Fédération des Cuma Normandie Ouest anime. Après une phase de travaux menés avec le Segrafo, Littoral Normand et la Chambre d’agriculture, le groupe s’oriente vers un séchoir collectif pour des agriculteurs en production conventionnelle et en agriculture biologique, situé sur le secteur de Falaise.
Pourquoi un tel projet ?
Les céréaliers souhaitent implanter des légumineuses pour des raisons agronomiques : diversification, allongement de la rotation, structuration des sols, libération de l’azote, réduction du stock semencier… C’est d’autant plus intéressant avec des projets de conversion en agriculture biologique ou d’évolution vers le semis direct. Le bassin de Falaise possède un potentiel de production important, des essais variétés sont d’ailleurs en cours.
Distants de 35 km, les éleveurs du Pays d’Auge recherchent des protéines locales et ne possèdent pas de terres favorables à la production de luzerne. Ils ont parfois des surplus de fumier et possèdent des haies en quantité pour du copeau de bois.
L’idée est simple: jouer sur la complémentarité et valoriser les matières premières locales : du pellet de luzerne et du foin de qualité à un prix raisonnable et stable dans le temps, échangeable (mais non obligatoire) contre du fumier et/ou du copeau de bois. En effet, les céréaliers sont en recherche de fumier, s’il y en a de disponible dans les élevages, un échange permettrait de réduire le coût de la facture pour les éleveurs. Que ce soit pour les céréaliers ou les éleveurs, une micro filière de ce type apporte de la stabilité. L’intérêt du séchage n’est plus à démontrer :
- Récolter la luzerne encore verte et conserver au maximum les feuilles et les protéines.
- Réduire la durée d’assèchement au champ (1 à 2 jours contre 3 jours pour l’enrubannage et 4-5 pour du foin)
- Pouvoir récolter le fourrage au bon stade dès le départ et maximiser le nombre de coupes.
Aujourd’hui, une trentaine d’agriculteurs a pris part au projet. 1 500 t de luzerne seront produits dans un rayon de 10 km. Séchée puis conditionnée en big baller ou en pellets, la luzerne sera acheminée dans les élevages à 30 km à la ronde (pas seulement le pays d’Auge).
Une association pour fédérer
Eleveurs et céréaliers ont travaillé de concert pour aboutir à la création de l’association SeCoPPa le 28 mars dernier. Elle permettra ainsi d’être clairement identifiée comme collectif de développement.
Cela marque également un engagement de la part des agriculteurs, confortant tous les travaux menés jusqu’alors. La parité est de rigueur dans le bureau : Vincent Barbot - céréalier à Sassy a été élu président, Arnaud Grière - éleveur à Saint-Ouen-le-pin est vice-président. La trésorerie sera gérée par Jérôme Cadet de Fresné-la-Mère, Thierry Desvoyes de Saint-Aubin Lebizay est secrétaire. Le projet SeCoPPa a été reconnu pour être au cœur de la transition agro écologique, il a été sélectionné pour être visité lors du prochain sommet européen de l’innovation agricole (25 et 26 juin).
Intéressé ?
Vous êtes intéressés pour échanger avec les responsables du projet :
- RDV à « Boeuf en fête » à Maltot le 19 mai prochain, une permanence sera assurée sur le stand de la Fédération des Cuma Normandie Ouest
- Par téléphone ou par mail :
Florian Fremont, animateur Fédération des Cuma Normandie ouest au 06.16.45.48.13
ou florian.fremont@cuma.fr