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Journée technique le 10 décembre 2024 à Fresville (Manche)
Pour s'équiper d'un robot de traite, quelles sont les bonnes questions à se poser ?

Être en manque de main-d'œuvre, faire face aux départs d'associés, avoir des soucis de santé, est-ce des raisons suffisantes pour installer des robots ? Telle est la question que l'antenne de la Chambre d'agriculture de Valognes s'est posée. Une porte ouverte est programmée le 10 décembre au Gaec de Marcanville, chez les frères Duruel à Fresville afin d'apporter des éléments de réponse.

L'antenne de la Chambre d'agriculture de Valognes que dirige Fabien Olivier (à droite), organise un après-midi technique autour des robots de traite chez Jean-François et Christophe Duruel à Fresville, le 10 décembre 2024.
L'antenne de la Chambre d'agriculture de Valognes que dirige Fabien Olivier (à droite), organise un après-midi technique autour des robots de traite chez Jean-François et Christophe Duruel à Fresville, le 10 décembre 2024.
© © SB

S'équiper d'un robot de traite n'est pas un sujet anodin pour une exploitation laitière. Aujourd'hui, les nouvelles installations ou les changements de système de traite sont à 90 % des robots de traite. Encore faut-il se poser les bonnes questions en matière d'organisation de travail, d'alimentation des animaux, de pâturage ou encore d'aménagement du bâtiment et de valorisation des données.

Autant de points que Fabien Olivier, responsable de l'antenne de Valognes de la Chambre d'agriculture, va aborder avec ses collègues le 10 décembre. Il sera sur une exploitation déjà équipée depuis 17 ans et donnera toutes les clés pour " bien vivre avec son robot ". Il s'agit du Gaec Marcanville basé à Fresville, au nord de Sainte-Mère-Église (50).

Moins de pénibilité

Les deux frères Duruel, Christophe et Jean-François, se sont installés respectivement en 1999 et 2005. Ils sont plutôt complémentaires. Christophe gère davantage les cultures que les vaches et Jean-François est plus souvent dans les vaches que sur le traceur. Une organisation qui leur va bien.

Depuis 17 ans, ils se sont équipés de deux robots de traite pour leurs 125 vaches, à 85 % Prim'Holstein, et produire 1,2 million de litres de lait livrés à la coopérative Isigny Sainte-Mère. "Même si on passe du temps dans les vaches, il n'y a plus la même pénibilité dans la journée", reconnaît Jean-François, qui bloque ses animaux le matin, entre 5 heures et 9 heures et le soir, entre 17 heures et 21 heures, pour avoir l'œil dessus et intervenir, le cas échéant. "On aime bien ce qu'on fait. On vit bien notre profession. On est fier de notre métier ", concèdent les deux frères.

Mieux agir et réagir

Le Gaec de Marcanville a changé ses robots en décembre 2019. " On a modifié le bâtiment à l'intérieur pour faciliter la circulation des vaches ", explique Jean-François. Si du temps est à consacrer à l'ordinateur pour regarder et analyser les données, l'éleveur jongle entre les vaches, les veaux et les logettes. " Je vais voir mes vaches. Et quand l'une d'entre elles n'est pas venue à la traite, je sais où aller la chercher. Je connais leur lieu de vie ", assure-t-il.

Les retards, la santé des mamelles, le nombre d'échecs ou encore de tentatives de traite sont des éléments regardés de près pour " mieux agir et réagir ", contrôler la courbe d'alimentation, la pesée... "On peut avoir accès à la fiche de la vache si quelque chose nous paraît anormal", note l'éleveur. À chaque passage, les vaches ont les pattes désinfectées ou humidifiées.

Un robot d'alimentation depuis 4 ans

Le pâturage reste aussi l'axe de l'alimentation. "Nous avons organisé nos 20 ha qui sont autour de la stabulation en 21 paddocks, avec de l'accès à l'eau dans chaque paddock. Ce qui permet aux animaux d'avoir accès à de l'herbe appétante tout en ayant envie de revenir à la traite. On peut avoir 2,3 traites l'hiver contre 2,7 traites l'été. Le fait d'aller pâturer n'est pas un frein à la traite. Bien au contraire", indique Jean-François Duruel. De manière générale, il garde les fraîches vêlées pendant les 50 premiers jours pour mieux assurer la reproduction.

Il y a quatre ans, l'exploitation s'est dotée d'un robot d'alimentation. Un nouvel équipement qui leur permet d'organiser la préparation des rations, le stockage des aliments, et la distribution. "On a toujours évolué. Mais je ne pense pas qu'on aille jusqu'à un 3e robot. Nous sommes bien ainsi", note le plus jeune.

Éleveurs engagés et investis

C'est un message positif que les deux frères véhiculent aussi souvent qu'ils le peuvent, notamment en accueillant des visites. Ils expliquent leur quotidien et l'organisation qu'ils ont arrêtée pour pouvoir également s'engager dans le monde associatif, professionnel ou encore municipal. Pour Jean-François, administrateur au CER, il est aussi entraîneur d'une équipe féminine de foot. Quant à Christophe, il est premier adjoint de sa commune et membre du bureau de la Cuma. Ce métier d'agriculteurs leur va bien. Et ils le font savoir.

Rendez-vous le 10 décembre, à partir de 13 h 30, au Gaec de Marcanville.

Programme de la journée du 10 décembre

Optimiser son organisation, son pâturage et l'alimentation des animaux pour créer un système durable et rentable avec un robot de traite. Tels sont les objectifs de la porte ouverte qui se tiendra le 10 décembre prochain avec les conseillers de la Chambre d'agriculture au Gaec de Marcanville.

Les questions à se poser pour réussir l'installation de son robot de traite seront abordées avec Stéphane Blanloeil, conseiller entreprise et Vincent Deguelle, conseiller bâtiment.

Organiser son temps de travail avec un robot avec Isaure de Thézy, conseillère entreprise.

Entretien et maintenance du robot, les points de vigilance avec Jean-François Gaule, conseiller traite.

Pâturer avec un robot de traite : c'est possible avec Fabien Olivier, conseiller fourrages.

Valoriser les données de son robot pour adapter l'alimentation du troupeau avec Elodie Brasil, conseillère fourrages.

Contact : Antenne du Cotentin, Karine Giard, 02 33 95 46 00, karine.giard@normandie.chambagri.fr

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