SIA : le stand Normandie inauguré sous le signe de l’unité
Pour la première fois, les cinq départements étaient réunis au Salon international de l’agriculture (SIA). Une manière de prendre de l’avance sur la réunification des deux régions. Sans aucun doute, les visiteurs ont pu apprécier la diversité des produits proposés.
Dès 10 heures, et ce pendant près de deux heures, Daniel Génissel, président de la Chambre régionale d’agriculture de Normandie et Sébastien Windsor, président de Irqua Normandie, ont conduit une délégation d’élus de stand en stand à la découverte de produits locaux : huîtres, cidre, pâte à tartiner, confiture, boudin, escargots… le tout sous des bannières uniformes de la Normandie. “Une Normandie très verte, très ouverte” confie Daniel Génissel. Derrière l’unité des cinq départements, ce sont “nos atouts, nos filières, nos territoires, nos hommes et nos femmes que nous mettons en valeurs” ajoute-il. Rien de tel pour favoriser “le lien entre le producteur et le consommateur”, un lien cher aux yeux de Sébastien Windsor, convaincu qu’il faut “expliquer nos métiers pour mieux avancer”.
Si l’unité faisait défaut les années passées, ce n’est pas le cas pour ce salon 2015. “On est plus fort quand nous sommes rassemblés” souligne Nicolas Mayer-Roussignol, président de la région Haute-Normandie. “Notre enjeu est de maintenir notre identité. On peut regarder le monde avec fierté”. De là à le gouverner ? Un vœu formulé avec ironie par Laurent Beauvais. “En 2014 nous avons accueilli le Monde avec les Jeux équestres, là nous le régalons. Et en 2016, nous le gouvernerons ? Ce n’est pas vrai. Mais nous aurons notre place” se défend-il.
Vers la simplification ?
Les préoccupations des différentes filières ont été formulées. Ce Salon est là aussi pour ça, que ce soit pour les productions laitières, bovines ou encore plus particulièrement les productions porcines. Bien entendu, l’avenir des abattoirs de la Manche est dans toutes les têtes. Mais Daniel Génissel a voulu mettre l’accent aussi sur les dispositifs européens et la nouvelle Politique agricole commune, préconisant auprès de la Région, “une simplification des systèmes ». Ce à quoi Laurent Beauvais, a répondu qu’il allait faire “un effort de simplification et de rapidité. Nous ne voulons pas occasionner des retards. Si la Région gère les fonds européens, c’est aussi pour apporter une meilleure réponse” martèle-t-il. “Nous savons que l’agriculture et la pêche sont à la fois un atout, une force et une priorité pour nos territoires” conclut Nicolas Mayer-Roussignol. De quoi assurer une véritable “compétitivité” selon Daniel Génissel.