Terrena : tout ce qui naît sur l’exploitation est valorisé
La coopérative Terrena a organisé deux journées de rencontres sur la filière bovine, mardi 5 et jeudi 12 mars. La première dans le Pays d’Auge, la seconde dans le sud-Manche. Objectif : présenter les activités et les contrats mis en place par Ter’élevage, section bovine de la coopérative, ainsi que ses offres de services. D’autres activités de la coopérative, comme la nutrition bovine, les équipements d’élevage et les agrofournitures intervenaient également. Cet évènement a rassemblé 200 visiteurs sur les deux journées.
La coopérative Terrena a organisé deux journées de rencontres sur la filière bovine, mardi 5 et jeudi 12 mars. La première dans le Pays d’Auge, la seconde dans le sud-Manche. Objectif : présenter les activités et les contrats mis en place par Ter’élevage, section bovine de la coopérative, ainsi que ses offres de services. D’autres activités de la coopérative, comme la nutrition bovine, les équipements d’élevage et les agrofournitures intervenaient également. Cet évènement a rassemblé 200 visiteurs sur les deux journées.
Gaël Boisbunon est associé avec ses parents Joël et Isabelle au sein du Gaec La Margeliais à Grand-Parigny (50). Ils élèvent 90 Prim’Holstein (2 robots de traite), 90 taurillons, des poulets et des pintades (en vente directe). Ce jeudi 12 mars, il ouvre les portes de son exploitation dans le cadre des rencontres filière viande bovine de Terrena. « On a démarré l’atelier taurillons quand je me suis installé, en 2012. On élève les veaux mâles de l’exploitation, en contrat avec Terrena. Tout ce qui naît à la ferme est valorisé. » Pour compléter les lots à 90 têtes, les éleveurs achètent des veaux noirs via Terrena.
Sécurité de revenu
« La Prim’Holstein n’est pas la viande la plus demandée chez les bouchers, sourit Gaël Boisbunon. Mais l’élevage de taurillons répond à une attente de la société, qui consomme de plus en plus de steaks hachés. »
Nicolas Désert, responsable commercial des équipes amont pour la zone nord Terrena, et chef d’orchestre de la journée, appuie :
« nous sommes dans un contexte où le nombre d’exploitations bovines diminue, les abattages en France sont en recul de -3,5% pour l’année 2019. Nous devons sécuriser les approvisionnements ».
Il note que « la France est le 2e pays, derrière les États-Unis, à consommer le plus de burgers ».
Comprendre que le marché de la viande hachée tient une place importante. C’est dans ce cadre que les associés du Gaec La Margeliais ont signé le contrat JB index avec la coopérative : le contrat est tripartite entre une grande enseigne de restauration rapide, les abattoirs du groupe et la coopérative. Gaël Boisbunon détaille : « le prix de vente après engraissement est fixé pour une année : 3,30e/kg les veaux nés chez nous ; 3,45 à 3,65 e/kg ceux achetés. C’est rassurant, car les cours de la viande sont aléatoires, voire baissiers. Depuis que nous travaillons avec la coopérative, nous valorisons les bêtes 20 à 25 cts de plus que la moyenne. En tant que jeune installé, c’est une sécurité de revenu ».
Garantie à la marge
La journée organisée par Terrena s’articule sous forme de rallye : à quelques kilomètres de là, au Bois-Gobé, toujours à Grand-Parigny, une deuxième structure ouvre ses portes au public. Boris Belliard, associé avec sa mère Jocelyne, adhère, lui aussi, à Terrena. « On engraisse 300 taurillons Charolais. La coopérative nous approvisionne en soja et minéraux », détaille l’éleveur. Les associés élèvent aussi 25 000 canards et 90 laitières. « Nous mettons en avant ici la simplicité de travail, nous allons à l’essentiel. » Dans l’un des bâtiments, Charles-Henri Lebrun. L’éleveur a accueilli les premières journées portes ouvertes, mardi 5 mars, dans le Pays d’Auge. « Tout s’est bien passé malgré la météo, sourit-il. Nous avons compté une centaine de personnes. J’ai pu échanger avec les visiteurs sur mon fonctionnement : j’élève des Charolais depuis 2014 avec la coopérative, en contrat JB Gold. Il garantit une marge minimum de 20e/animal/mois. L’idée est d’être le plus technique possible. Je pèse les bêtes au moins une fois par trimestre. Les dates d’enlèvement sont programmées en amont et la rotation de lots est rapide. Un technicien alimentation vient régulièrement pour calibrer la ration ; je suis en relation avec un technicien dédié à la gestion de mon contrat et avec une troisième personne pour l’achat des animaux. Je vois une personne de la coop tous les mois. C’est très encadré », décrit-il. Un fonctionnement qui lui permet d’être « très performant. À la maison, nous avons relevé un GMQ de 1 900 gr entre deux pesées trimestrielles. C’est ce qui a surpris les visiteurs ».
Les après-midis se poursuivaient en salle, pour les adhérents Terrena. « Nous parlerons du contexte mondial et échangerons sur les réalités du terrain, explique Estelle Mirande, éleveuse dans l’Orne et présidente de la commission nord de Ter’Elevage. Les adhérents sont en attente de prix, ils pourront discuter avec les responsables d’abattoirs et nous ferons remonter les informations lors des commissions de la zone. »