AG Prim'Holstein Orne
Toujours aussi motivés
Dans l’Orne, la Prim’Holstein marche fort. Dernier exemple en date, l’assemblée générale se déroulant au Ménil Gondouin, non loin de Briouze, jeudi dernier. Une centaine d’éleveurs ont fait le point sur la race, en particulier sur l’ISU nouvelle génération. Dans l’après-midi, place au terrain avec la visite de l’EARL du Delta (élevage Béchet), bien connu pour ses performances en concours régionaux ou nationaux.
Pour le président de PH 61, Gérard Verhalle (Mahéru), « la motivation 10 ans après le National d’Alençon est toujours présente. Nos activités 2011 ont bien marché, tant pour les concours que la vente aux enchères d'animaux de haute valeur génétique organisée au GAEC de la Jugletière. Une trentaine d'animaux venus de tout le Grand Ouest a déplacé les foules. ». PH 61 a de nombreux projets sur 2012 : participation aux différents concours bien sûr, organisation du départemental les 13 et 14 octobre prochains, à Alençon et préparation de la vente aux enchères 2013. Rappelons au passage les belles places obtenues lors des derniers SIA, SPACE et au Régional de St-Hilaire du Harcouët. « Le prochain concours normand se déroule en juin prochain à Caumont l’Évente (14) ». Ces épreuves sont aussi l’occasion de mettre en avant le potentiel de la Prim’Holstein, « elle représente désormais 70% du potentiel laitier ornais ». Le niveau génétique du cheptel départemental est très bon à 115 d’ISU en moyenne. Point fort, le TP. Côté cellules, l’Orne est bien classé au niveau français, important pour le passage en robot. Seule petite ombre, les membres et la fertilité à surveiller. L’occasion pour Jean-Paul Mette, technicien de PH France de mettre en avant le nouvel ISU. La dernière réforme date de 2001. En dix ans, le contexte a changé avec l’agrandissement des exploitations, donc l’attente des éleveurs. “PH France a eu pour volonté d’augmenter le poids des fonctionnels pour mieux coller aux préoccupations actuelles”. Et Jean-Paul Mette de souligner, « l’ISU 2012 a pour objectif de créer la PH de demain, productive, efficace et durable. Il s’agit de conserver le progrès génétique en lait et d’aller vers une vache plus fonctionnelle à l’horizon 2018 ». La nouvelle formule est utilisée depuis l’indexation de février dernier. Le but est d’aller ver une évolution plus rapide de beaucoup de postes, notamment les attaches avant. Côté format, « dans six ans, nous espérons avoir des animaux larges et profonds avec des bassins favorisant les vêlages ».
Visite d’élevage
Dans l’après-midi, 150 éleveurs ont visité l’EARL du Delta, en l’occurrence l’élevage de Bruno et Sylvie Béchet. Ils ont pu notamment découvrir le nouveau robot de traite A4 de Lely mis en place en novembre dernier. « Avec quatre mois de service, on peut dresser un petit bilan : 42 VL à 32 kilos (40,3 ET 33), dont 62% en 1ère lactation, 2,9 traites/jour et 43 000 cellules ». L’ISU du troupeau sort à 125. À noter que Sylvie et Bruno Béchet misent aussi sur la « Rouge » avec la souche « StadelXCherokeeXFactor » en travaillant la transplantation embryonnaire. « La moyenne sur chaque souche atteint 17,7 embryons. Nous nous attachons à ce que nos rouges produise du lait en quantité". Ces Red Holstein ne sont pas uniquement de bonnes productrices; elles sortent aussi en concours : l’EARL a remporté le prix de championnat réserve rouge au SIA 2011, avec« Del Vred ».Toute cette progression ne s’est pas faite du jour au lendemain. Au départ, Bruno s’est installé à Faverolles sur 23 ha avant l’arrivée de Sylvie et un déménagement au Ménil Gonduin en 1992. L’exploitation compte désormais 102 ha de SAU, 47 laitières, 77 génisses et 8 mâles. La production s’élève à 445 000 l (38,3 de TB, 32,5 en TP). L’EARL joue la carte de la vente de VL en lactation et de quelques taureaux. « Nous sommes engagés en mesure SFEI (Système Fourrager Économe en Intrants) avec une conduite extensive, peu d’intrants, de traitements et de concentrés, diminution de la surface en maïs ». Cette production ne représente plus que 16,5 ha sur l’exploitation contre 14 en blé, 2 en luzerne, 35 de RGA/trèfle et 25 ha de prairies naturelles.