Tous ensemble contre le gaspillage des terres agricoles
Réunis lundi 4 décembre à Saint-Martin-de-Fontenay (14), les acteurs du monde agricoles ont mis en garde l’opinion sur les dangers de la consommation effrénée de territoires agricoles notamment à travers le projet de construction de la nouvelle prison de l'agglomération caennaise prévu sur 18 hectares de terres agricoles.
Réunis lundi 4 décembre à Saint-Martin-de-Fontenay (14), les acteurs du monde agricoles ont mis en garde l’opinion sur les dangers de la consommation effrénée de territoires agricoles notamment à travers le projet de construction de la nouvelle prison de l'agglomération caennaise prévu sur 18 hectares de terres agricoles.
l Alerter la presse et essayer de mettre en lumière le problème d'urbanisation à outrance sur les terres agricoles. Le but des membres et représentants de la Commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers du Calvados (Cdpenaf) était clair. Lundi 4 décembre, ils ont invité représentants de la FDSEA, de la Confédération Paysanne, de l'Urdac, du Crepan, du Grape, de la Safer ou de la chambre d'agriculture au hameau de Troteval, à Saint-Martin-de-Fontenay (14) à quelques kilomètres du projet de construction de la maison d'arrêt. Tous ont répondu présents et se sont insurgés contre ce projet de l'agglomération caennaise sur des terres agricoles de très bonne qualité. « Ce n'est pas seulement un problème d'agriculture mais un problème pour les générations futures. Il faut garder de la terre pour produire les biens alimentaires, » soulignait Patrice Lepainteur, représentant de la FDSEA à la Cdpenaf. « N'y a-t-il pas d'autres terrains en friche ? » Henri Le Maitre, président délégué de la commission agricole et rurale en charge des relations avec les collectivités, ajoute : « cela fait 25 ans que je me bats pour protéger les terres des agriculteurs mais rien n'y fait. Les villages continuent de s'agrandir et de consommer les bonnes terres de cultures. Aujourd'hui, nous voyons des parcelles entières fondrent sous des lotissements. Ce sont 18 hectares ici, 20 ailleurs... C'est la superposition de tous ces projets qui nous inquiètent». Il est temps de réagir et de se faire entendre s'accordent-ils tous à rappeler. « Je suis content de nous voir tous réunis pour lutter contre ce projet, ce n'est pas si souvent », glisse malicieusement Nicolas Declomesnil, président des Jeunes Agriculteurs du Calvados. Tous réunis ? « Il manquait tout de même les élus », rappelle Patrice Lepainteur. Ils ont malheureusement décliné l'invitation. Pourtant, certains chiffres parlent d'eux même. D'ici 2050, la population augmentera de près de 70%. Il y aura pourtant 30% de surfaces agricoles en moins. N'est-il pas temps « d'avoir un minimum de conscience », interroge Nicolas.