Tuberculose bovine : le département passe en niveau 3
Mercredi 25 novembre, la DDCSPP de l’Orne a informé, par communiqué de presse, que le département passe son plan tuberculose bovine en niveau 3. En cause, un blaireau prélevé positif. La Calvados en est au même stade.
Mercredi 25 novembre, la DDCSPP de l’Orne a informé, par communiqué de presse, que le département passe son plan tuberculose bovine en niveau 3. En cause, un blaireau prélevé positif. La Calvados en est au même stade.
« L’État est en charge de surveiller la transmission éventuelle de la tuberculose bovine entre les animaux d’élevage et la faune sauvage. La surveillance des blaireaux dans ce cadre, a conduit à la détection d’un cas positif, le 20 octobre 2020 sur 301 dépistages. Le cas positif se situe proche d’un élevage bovin, dans la commune de Ménil-Hubert-sur-Orne, qui avait été le lieu de la contamination en 2019.
Cette situation a pour effet de relever le plan SYLVATUB au niveau 3 dans l’Orne.
De nouveaux prélèvements de blaireaux seront désormais mis en place par des arrêtés préfectoraux sur :
- la zone dite infectée (2 kms autour des foyers bovins) et,
- la zone dite à risque (10 kms autour des dits foyers).
De plus, des prélèvements seront réalisés par les chasseurs sur les sangliers dans toute la zone à risque.
Ainsi, la zone ainsi couverte s’étend sur 41 communes du département de l’Orne et les arrêtés préfectoraux préciseront les territoires concernés et les mesures mises en place. La zone de surveillance fait l’objet d’une coordination avec le département du Calvados où 37 communes sont concernées.
Les éleveurs seront contactés par la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations (DDCSPP) afin de recenser les terriers de blaireaux existants dans le but de procéder aux prélèvements, en lien avec les piégeurs agréés et les lieutenants de louveterie », explique le communiqué de presse.
Réactions
« Nous sommes obligés d’en passer par là si nous voulons éradiquer la tuberculose bovine, constate Anne-Marie Denis, présidente de la FDSEA. Une maladie comme celle-ci ne peut pas s’étendre, elle mettrait en jeu l’avenir de l’élevage bovin en France. Nous devons être vigilants, sans aller dans les excès, pour protéger les éleveurs. Nous sommes à la disposition de toute personne qui rencontre des soucis liés à la tuberculose bovine. » De son côté Yvan Burel, président du GDS, souligne que « le travail réalisé par les éleveurs, les vétérinaires sanitaires, la DDCSPP et le GDS porte ses fruits. Une nouvelle piste s’ouvre pour expliquer les contaminations. J’ai confiance dans la fédération des chasseurs ornais et ses adhérents, ainsi qu’en l’administration pour mener à bien les prélèvements dans la zone concernée ». Le président du groupement de défense sanitaire rappelle : « si des éleveurs souhaitent davantage d’informations, les élus et les salariés du GDSCO sont à leur écoute ». Et de conclure : « j’ai une pensée toute particulière pour mes collègues éleveurs qui ont subi un abattage total de leur troupeau pour nous protéger. Au nom de l’élevage ornais, merci ».