Dégrèvement de la TFNB
Un abattement à hauteur de 6,5 millions d'euros
Sur les comptes des propriétaires, un versement devrait apparaitre dans les prochaines semaines. Il correspond à un dégrèvement d'impôt obtenu pour 2024 en raison des aléas climatiques depuis le début de l'année. L'enveloppe globale pour la Manche atteint les 6,5 millions d'euros.
Le dégrèvement de la TFNB (taxe foncière non bâtie), obtenue pour cette année 2024, " est une vraie victoire syndicale ", avancent Jean-Michel Hamel, président de la FDSEA, et Luc Chardine, président des Jeunes agriculteurs de la Manche. Une demande formulée en raison des aléas climatiques subis depuis le début de l'année et qui ont fortement impacté les rendements et la qualité de l'ensemble des cultures existantes dans la Manche. C'est donc tout le département qui est concerné, toutes productions confondues, avec un abattement allant de 20 à 50 % selon les zones.
Toutes les productions concernées
Un travail approfondi a été réalisé afin d'identifier chaque commune et faire bénéficier tous les agriculteurs du département de cette mesure. " C'est nous, FDSEA et JA, qui sommes allés chercher ce dégrèvement ", martèlent les deux présidents. Au total, l'enveloppe globale pour la Manche devrait atteindre les 6,5 millions d'euros. Le montant devrait arriver dans les prochaines semaines sur le compte des propriétaires bailleurs. À ces derniers de reverser le montant correspondant aux fermiers.
Un excès d'eau
Pour rappel, l'année 2024 a été marquée par un excès d'eau généralisé, avec un cumul de pluviométrie, de fortes pluies et un coup de vent le 29 septembre dernier sur le nord-ouest du département. L'impact sur les rendements pour les céréales d'hiver (le blé et l'orge représentent 85 % des cultures impactées) et les protéagineux (pois) atteint entre 10 et 35 % selon les situations.
Pour les prairies, la pousse de l'herbe fut normale, mais la portance des sols avec un piétinement excessif des bovins a réduit de façon significative cette dernière.
Les légumes concernées
Les cultures légumières, en récolte fin d'hiver ainsi que leur implantation printanière, ont été pénalisées par le froid et l'excès d'eau. Cela a généré des surcoûts d'épluchage de poireau dans les stations de lavage et occasionne un retard dans le calendrier de production des légumes d'hiver, conduisant à un télescopage avec les autres régions et les autres pays de l'Union européenne qui s'est traduit par un effondrement des cours.
Du maïs couché
Les vergers ont également eu une nouaison de piètre qualité.
Des centaines d'hectares de maïs se sont couchées sur les communes littorales du nord-ouest du Cotentin, suscitant des interrogations sur les possibilités de récolte et la qualité de l'ensilage à distribuer aux animaux cet hiver. Des exploitants sont impactés à plus de 40 % dans certains secteurs. Les surcoûts de récolte seront conséquents avec un débit de chantier multiplié par quatre.