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Sanitaire
Un cas de FCO détecté dans l'Orne

L'ex Basse-Normandie était prise en étau entre la MHE (maladie hémorragique épizootique) et la FCO (fièvre catarrhale ovine) depuis quelques jours déjà. Jeudi 29 août 2024, un cas de FCO dans l'Orne a été décelé, entraînant l'évolution de la zone régulée au sud de la Manche, au Calvados et dans un rayon de 150 km. 

Un foyer de FCO sur ovins a été détecté dans l'Orne.
© LA

Un foyer de FCO (fièvre catarrhale ovine) a été détecté dans le département de l'Orne, en Normandie. "Il s'agit d'un élevage d'ovins, indique Sylvain Delye, président de la FDSEA 61. Les risques sont moins élevés chez les bovins, même si la maladie peut entraîner des avortements." 

Une zone régulée

Au 29 août 2024, 342 foyers étaient recensés, répartis dans les départements suivants : Aisne, Ardennes, Haute-Marne, Marne, Meurthe et Moselle, Meuse, Moselle, Nord, Oise, Orne, Pas-de-Calais, Saône-et-Loire et la Somme relate le ministère de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire sur son site internet.

Ce dernier indique la mise à jour de la zone régulée, mise en place à la suite de la "détection de deux foyers dans des communes belges limitrophes avec la France fin juillet 2024, une zone régulée a été mise en place à compter du vendredi 2 août 2024". Le sud de la Manche, le Calvados, l'Orne et ses territoires voisins sont concernés par cette zone. 

Lire aussi : La Normandie cernée par la FCO et la MHE

Des vaccins

"Un vaccin atténue les symptômes, mais n'empêche pas la propagation de la maladie", insiste Sylvain Delye. Un nouveau protocole devrait être communiqué dans les heures ou les jours qui viennent par le gouvernement. Quoi qu'il en soit, ce dernier précise sur son site : "Les mouvements depuis cette zone vers le reste du territoire national sont restreints : les animaux sensibles à la FCO (bovins, caprins, ovins) doivent avoir fait l’objet d’un traitement de désinsectisation (le vecteur de la maladie est un insecte) deux semaines avant leur départ et avoir obtenu un test de dépistage négatif." 

Et de poursuivre : "Pour les échanges intra-européens, les mouvements depuis la zone régulée pourront se poursuivre vers les États membres acceptant la désinsectisation et le test de dépistage négatif. Pour les autres États membres n’acceptant que des animaux vaccinés, les mouvements seront suspendus depuis la zone régulée."

Le ministre sur le terrain

D'après les informations d'Actuagri : L’État va commander 5,3 millions de doses supplémentaires pour un coût de 14 millions d’euros, en plus des 6,4 millions de doses achetées en juillet 2024. Ils seront disponibles "gratuitement dès la première quinzaine du mois de septembre", a précisé le ministre démissionnaire Marc Fesneau. 

Lire aussi : Face à la propagation de la FCO, le concours ovins annulé à la foire de Lessay

Pour la maladie hémorragique épizootique (MHE), le gouvernement met en place une vaccination gratuite, "avec la commande de deux millions de doses de vaccins, permettant de protéger un million de bovins. Ces doses seront mises gratuitement à disposition des éleveurs de bovins français selon une stratégie vaccinale qui sera élaborée rapidement en concertation avec les filières", a précisé le ministre dans un communiqué de presse. 

Le ministre de l’Agriculture s’est enfin rapproché du Fonds national agricole de mutualisation du risque sanitaire et environnemental (FMSE), pour envisager "de poursuivre les programmes d’indemnisation des éleveurs d’ovins et bovins touchés par ces maladies (MHE et FCO)". Un cas dans le Maine-et-Loire contraint à étendre la zone. Aujourd'hui, 105 communes dans la Manche sont concernés par la zone régulée ainsi que 57 dans le Calvados et 367 communes dans l'Orne. 

Les consignes du GDS

D’une façon générale, il convient de :

   - Surveiller les animaux matin et soir : état général, comportement alimentaire/hydratation, production ;
   - Contacter son vétérinaire et soigner les signes cliniques dès leur apparition (fièvre, aphtes, défaut d’hydratation, plaies). Une prise en charge dans les premières heures est essentielle pour limiter l’impact sanitaire;
   - Limiter et sécuriser les mouvements depuis une zone atteinte pour éviter l’accélération de la propagation de la maladie et désinsectiser les véhicules de transports suivant la zone ;
   - Limiter les culicoïdes en élevage : cliquer ici
   - Vacciner les animaux dès que possible (voir avec son vétérinaire) ;
   - Limiter les mouvements des animaux dans la zone réglementée et en sortie de cette zone.

"Ce sérotype 3 rend malade de très nombreux animaux et engendre de la mortalité (voir étude néerlandaise en cliquant ici). Même si toute la mortalité ne peut pas être rattachée à la FCO-3, environ 8 à 10 % du cheptel ovin néerlandais est mort entre septembre et décembre 2023. Une surmortalité et des baisses de production ont aussi été observées chez les bovins", précise le GDS sur son site.
 

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