Un groupement d’employeurs, ça vous tente ?
La Chambre d’agriculture de l’Orne porte le projet d’un groupement d’employeurs (GE) agricole départemental à vocation de complément de main-d’œuvre. L’idée : que deux à cinq fermes dans une même zone géographique se répartissent les heures de travail d’un salarié à temps plein. Le GE endosse les responsabilités de l’employeur. Guillaume Larchevêque, vice-président de la Chambre, y travaille avec Jean-Marc Morcet, responsable du projet. Les exploitants vont recevoir un mail d’invitation aux réunions d’information.

>> Pourquoi avez-vous eu l’idée de créer un groupement d’employeurs ?
Guillaume Larchevêque : Nous constatons un déficit de main-d’œuvre dans les exploitations de l’Orne. Les agriculteurs ne peuvent pas systématiquement financer un salarié à temps complet. Le groupement d’employeurs est à vocation de complément de main-d’œuvre, avec un salarié présent du lundi au vendredi. Il intervient en complément des services de remplacement qui peuvent proposer un agent durant les week-ends et les jours fériés.
>> Comment va-t-il fonctionner ?
G. L. : Un groupe de deux à cinq exploitations, implantées dans un même périmètre géographique, mobilise un salarié 35 heures par semaine. Préalablement, les missions du salarié auront été formalisées. Un planning sera défini entre les agriculteurs, puis figé.
Jean-Marc Morcet : Les exploitants adhèrent au groupement d’employeurs. Le GE se charge du suivi administratif (contrats de travail, fiches de paie) et social (médecine du travail, formations, complémentaire santé) du salarié. Il assume les risques d’arrêt maladie, de rupture conventionnelle, de procédure prud’homale. Le contrat de travail peut être un CDI ou un CDD selon le candidat. Les exploitants s’engagent à respecter le planning et les horaires, à proposer de bonnes conditions de travail avec du matériel aux normes, à remettre un DUER (Document unique d’évaluation des risques, NDLR) à jour.
>> Que faut-il pour que le projet aboutisse ?
J-M. M. : Pour garantir l’équilibre financier, nous estimons qu’il faut embaucher 16 à 20 salariés à temps plein et attendre à minima trois années de fonctionnement.
G. L. : Nous partageons au maximum le projet avec les acteurs du territoire. Nous avons rencontré les structures partenaires et tous les syndicats agricoles de l’Orne. La fédération des services de remplacement, les syndicats Jeunes agriculteurs, FDSEA, Coordination rurale sont intéressés par le projet. La fédération des Cuma a également été rencontrée. Nous allons chercher les compétences là où elles sont : la FDSEA sur le volet juridique, les Jeunes agriculteurs pour leur réseau d’étudiants et de salariés potentiels du GE, la fédération des services de remplacement sur la gestion des ressources humaines.
>> Et côté agriculteurs employeurs, comment allez-vous les recruter ?
G. L. : Aux alentours du 20 novembre, les agriculteurs de l’Orne vont recevoir un mail de la Chambre d’agriculture. Il comprendra une note technique, un bulletin d’inscription aux trois réunions d’information. Un bulletin d’intéressement au projet, à retourner à la Chambre d’agriculture d’ici le 12 décembre, sera également joint afin de mesurer le niveau d’adhésion des agriculteurs. Nous avons besoin du maximum de personnes pour pouvoir le réaliser.
J-M. M. : Si le projet se concrétise, le recrutement commencera en 2020. Tous les candidats et salariés potentiels seront les bienvenus.
Trois réunions de secteur sont organisées dans les antennes de la Chambre d’Agriculture.
Réunions gratuites.
Bulletin d’inscription à retourner au plus tard 2 jours avant.
Vendredi 29 novembre, à 14 h, à Mortagne-au-Perche
Lundi 2 décembre, à 14 h, à Sées
Mercredi 11 décembre, à 14 h, à La Ferrière-aux-Etangs
Renseignements et inscriptions aux réunions :
Jean Marc Morcet – Chambre d’Agriculture de l’Orne.
Tél : 06.80.44.40.27
Mail : jean-marc.morcet@orne.chambagri.fr