Un moment pour les passionnés
llll La SCEA du Prieuré La Barre, située à Saint-Aignan-sur-Sarthe (61), fait partie des huit élevages à représenter le département de l’Orne lors du concours régional de Lessay (50). Jany Goret, et sa femme Béatrice, emmèneront quatre vaches concourir dans le pays du Cotentin.
Jany Goret est un passionné. D’abord par son métier, mais également par la race Normande et les concours. « Même avant d’être installé, j’arpentais les comices locaux pour admirer les animaux, notamment de race Normande », se rappelle l’agriculteur. Après avoir repris la ferme de ses parents avec son épouse en 1994, Jany Goret commence les concours. « Le premier était le régional de Caen en 1998. » S’en est suivi une multitude de concours locaux mais aussi le Space et le Salon de l’agriculture. « Peu importe le classement, qu’un de nos animaux soit sélectionné dans ce type d’évènement est déjà une immense fierté », souligne Jany Goret. Amoureux de l’élevage depuis son plus jeune âge, il ne se voyait « faire rien d’autre » que ce métier.
Quatre Normandes à Lessay
L’exploitation de 130 hectares dénombre aujourd’hui 90 vaches laitières, toutes de race Normande. Quatre d’entre elles ont été choisies pour participer au régional de Lessay. « Je faisais partie du jury de pré-sélection, sourit l’éleveur. Accompagné d’un technicien d’Origenplus, nous avons sillonné les cantons du département pour choisir les meilleurs animaux qui peuvent postuler à un prix lors du régional. » Les critères de pré-sélection étaient similaires à ceux du concours du week-end prochain : la morphologie, les aplombs, la mamelle. Et Jany Goret est habitué à déceler les animaux qui sortent du lot. « Je juge des concours dans les comices agricoles des cantons voisins. De très beaux animaux ornais seront présents à Lessay, mais le niveau général sera très élevé. Les plus belles bêtes normandes de la région seront réunies. »
Compétition et bonne ambiance
Si chaque éleveur espère repartir avec le meilleur classement possible, c’est avant tout un moment privilégié pour se retrouver. « Il y a une super ambiance à chaque concours. L’enjeu de la compétition n’empiète pas sur la convivialité. C’est l’occasion d’échanger avec les autres éleveurs, que nous ne connaissons pas forcément et de garder le contact avec l’extérieur. Il faut vraiment être passionné pour faire des concours car c’est du temps à prendre en plus pour préparer les animaux afin qu’ils soient parfaits le jour J », souligne Jany Goret. Ce dernier n’échangerait pas ses Normandes pour une autre race. « C’est l’emblème de la Normandie et contrairement à d’autres races, chaque vache Normande est unique. Aucune robe ne se ressemble. Et puis elles sont dociles », complimente l’éleveur. En termes de production, de nombreuses améliorations ont aussi été réalisées selon le passionné. « Aujourd’hui, grâce au progrès et à l’introduction de taureaux améliorateurs, une Normande peut produire autant que certaines Prim’Holstein, tout en faisant de bonnes performances au niveau de la viande. En plus elles produisent un lait riche sans lequel nous n’aurions pas un si bon camembert de Normandie », conclut, avec le sourire, Jany Goret.